La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a «ordonné», hier à Alger, la fermeture «d'autorité» d'un cabaret situé au-dessus du centre audiovisuel de Riad El-Feth. «J'ordonne la fermeture d'autorité, à partir de demain (mardi), de ce cabaret de caniveau, situé au-dessus du centre audiovisuel», a indiqué Mme Toumi, lors de l'inauguration d'un centre audiovisuel et du site Web officiel de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», à Riad El-Feth. «A l'origine, ce cabaret était un théâtre pour enfants et faisait aussi office de café-théâtre où s'étaient produits plusieurs artistes algériens, notamment Mohamed Fellag et Hakim Dekkar», a-t-elle expliqué, regrettant que cet espace soit «détourné de sa vocation pour être transformé en cabaret». Qualifiant cet acte de «détournement en violation des textes régissant cet espace à vocation culturelle», Mme Toumi a relevé que «le local a été loué à un gérant privé qui en a fait un cabaret», ajoutant que le gérant de ce cabaret «s'est même arrogé le droit d'aménager des sanitaires, malgré le refus de l'administration de l'Office Riad El-Feth à l'époque, causant ainsi des inondations à l'intérieur du centre audiovisuel.» «En plus de la destruction de la culture, il y a destruction des biens de l'Etat», a-t-elle asséné, affirmant que «les artistes se produisant à la salle mitoyenne (Ibn Zeydoun) et les participants au festival de la musique andalouse ont souffert du bruit et des agressions résultant de l'implantation de ce cabaret à cet endroit.»