Le tribunal criminel près la Cour d'Alger a prononcé hier des peines allant de 3 à 4 ans de prison ferme à l'encontre de 12 accusés dans l'affaire du groupe Saidal, en majorité des cadres de la filiale Pharmal. Les mis en cause ont répondu à l'inculpation d'octroi d'avantages non-justifiés dans le cadre de marchés. Ce procès intervient après l'appel interjeté par l'ensemble des parties impliquées dans cette affaire, à l'exception de la partie civile, contre le jugement prononcé le 21 mars 2009 par le tribunal de première instance d'El-Harrach, par la section criminelle. Des peines allant de 5 à 8 ans de prison ont été alors prononcés contre les accusés. La peine infligée au principal accusé dans cette affaire, l'ex-PDG de la filiale Pharmal, Ismaïl Zoubir, est ainsi passée de 8 ans à 4 ans de prison ferme. La peine retenue contre l'ex-directeur central de la filiale, Bouchama Noureddine, et aux accusés Ben Ameur Djahid, Diguer Ali, H'bibache Said, des cadres supérieurs dans la même filiale, a, quant à elle, été ramenée de 8 ans à 3 ans de prison ferme. Concernant les entrepreneurs ayant bénéficié des marchés douteux, la peine infligée aux accusés Cherouana Cherif et Semani Abdelkrim est passée de 5 ans à 3 ans de prison ferme. Le jugement en appel a été confirmé pour les autres accusés. Les faits de cette affaire sont, selon l'arrêt de renvoi, la passation- par des cadres du groupe Saïdal, ceux de la filiale Pharmal-, de marchés contraires aux lois et règlements en vigueur. Ils ont octroyé des avantages non-justifiés à certains partenaires de cette filiale. Les enquêtes ont démontré, selon la même source, que les cadres complices des partenaires de la filiale, étaient membres de la commission chargée de l'ouverture des plis et de celle chargée d'évaluer les offres, d'où les marchés accordés aux mêmes entrepreneurs de manière frauduleuse. Les marchés ont été conclus sans suivre les procédures des appels d'offres et sans tenir compte des prix mentionnés dans les marchés.