Les affaires scandaleuses de corruption et de détournement de fonds semblent prendre de l'ampleur ces derniers temps, dans les milieux des hauts responsables et cadres supérieurs de sociétés. La dernière affaire en date est celle du groupe pharmaceutique Saidal, où des peines lourdes allant jusqu'à 8 ans de prison ferme ont été requises à l'encontre de certains cadres impliqués dans des affaires douteuses. En effet, le procureur général près la cour d'Alger (tribunal pénal) a requis, jeudi dernier, des peines allant de 5 à 8 ans de prison ferme contre 14 prévenus, en majorité des cadres du groupe Saidal (filiale pharmal-Dar El-Beïda), pour l'octroi d'avantages illicites dans des marchés douteux, conclus avec des entrepreneurs et entreprises privées. Ce procès intervient après l'appel introduit par toutes les parties impliquées dans cette affaire, contre le verdict prononcé le 21 mars 2009 par le tribunal de première instance d'El Harrach, comprenant des peines allant de 5 à 8 ans de prison contre les prévenus. En effet, le représentant du ministère public a requis dans son réquisitoire la confirmation de la peine de 8 ans de prison ferme à l'encontre des deux principaux accusés dans cette affaire. Il s'agit des cadres supérieurs de la filiale Pharmal du groupe Saidal, avec à leur tête l'ex-directeur général de la filiale, le mis en cause Ismaïl Zoubir. Il a également requis la confirmation de la peine de 5 ans de prison ferme prononcée en première instance à l'encontre des entrepreneurs et chefs des entreprises privées ayant bénéficié des marchés douteux. Les faits remontent, selon l'arrêt de renvoi, à la passation, par des cadres du groupe Saidal (filiale Pharmal), de marchés illicites, contraires aux lois et règlements pour l'octroi d'avantages injustifiés à certains clients de cette filiale. Selon la même source, les enquêtes ont démontré que les cadres complices des clients de la filiale, étaient membres de la commission chargée de l'ouverture des plis et de celle chargée d'évaluer les offres et ainsi des marchés ont été accordés aux mêmes entrepreneurs de manière frauduleuse. Ainsi, les marchés ont été conclus sans passer par les avis d'appels et sans tenir compte des prix mentionnés dans le marché. La chambre pénale prés la cour d'Alger devrait rendre dans les prochains jours son verdict dans cette affaire, soit par la confirmation du jugement en appel, son annulation, voire sa révision partielle ou intégrale. Samira H.