L'école nationale du Trésor, spécialisée dans la formation des comptables publics et l'Institut supérieur de la profession comptable, qui formera des experts comptables et des commissaires aux comptes, seront opérationnels avant la fin de l'année, a indiqué lundi le directeur général de la comptabilité, Mohamed Larbi Ghanem. L'école, implantée à Tipasa, démarrera d'abord ses cours, vers la fin septembre, en utilisant les locaux de l'Ecole nationale des impôts de Koléa, en appliquant un programme pédagogique établi en collaboration avec l'Institut supérieur de gestion (ISG), a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Alger. Quant à l'institut, sis à la rue Didouche Mourad à Alger-centre, il devra également démarrer sa formation à partir de septembre prochain, selon M.Ghanem. Par ailleurs, il a annoncé que le premier examen pour les finalistes experts comptables aura lieu fin avril prochain . Selon le DGC, l'année 2013 sera chargée en termes de réalisations: le tableau des professionnels de la comptabilité, jamais publié depuis l'indépendance, le sera enfin, en principe d'ici fin juin, a-t-il promis. L'informatisation totale de l'activité des services du Trésor public interviendra au cours de l'année qui verra aussi l'actualisation du guide des procédures comptables, selon lui. Un «manuel de comptabilité générale», conforme au nouveau système comptable financier (SCF), appliqué depuis janvier 2010, sera en outre disponible avant la fin juin et fera l'objet d'une large diffusion auprès des professionnels, opérateurs économiques et du secteur de la formation, a avancé M. Ghanem. Une enquête effectuée en septembre 2010, à savoir neuf mois après la mise en place du SCF, avait montré que 70% des entreprises l'avaient déjà appliqué. Parallèlement à ces chantiers, un comité chargé de la mise en place d'un «référentiel comptable national» recueillant les normes comptables de l'Etat a été mis en place et a déjà terminé la rédaction de 12 normes sur 16 prévues. Revenant sur la loi du règlement budgétaire de 2010, adoptée récemment par le Conseil de la Nation, M. Ghanem a souligné que cette loi marquait une avancée remarquable en matière de transparence budgétaire en Algérie. Interrogé par les journalistes sur la transparence de la gestion des comptes d'affectation spéciale (CAS) du Trésor, souvent décriée par les médias et les parlementaires, le représentant du département des Finances a rappelé que le rapport de la Cour des comptes sur les règlements budgétaires n'a en aucun moment remis en cause la gestion de ces comptes mais a juste déploré leur nombre important qu'il propose de réduire. M. Ghanem a fait remarquer que, pour l'exercice 2010 par exemple, et en dépit de l'existence de plus de 70 CAS, 30% des fonds qui leurs ont été alloués ont profité au FRR, 63% pour 5 comptes destinés aux grands projets d'équipement et 17% seulement des fonds ont alimenté le reste des CAS. Il a toutefois promis que l'Etat sera «plus exigent du point de vue des résultats de ces comptes». A une question sur le motif de garder «secret» le rapport détaillé de la Cour des comptes sur le projet du règlement, le DGC a souligné qu'il s'agissait «d'un rapport confidentiel transmis exclusivement aux députés». M. Ghanem a, d'autre part, fait savoir que sa direction travaillait pour arriver, dans le cinq prochaines années, à élaborer le règlement de l'exercice N-2 au lieu de N-3 actuellement (le règlement de 2010 est approuvé en 2013 soit N-3). Les recettes comptabilisées par les comptables publics ont évolué de 150 milliards (MDS) DA en 1990 à 3.056,6 MDS DA en 2010. La DGC comptait 13.384 fonctionnaires en 2011 contre 5.322 fonctionnaires en 1990. Selon un autre responsable de la DGC, les comptables publics effectuent annuellement autour de 2.000 opérations d'inspection.