Les participants à un séminaire national sur «Le rôle de l'Algérie dans l'édification de la paix et le développement au Sahel, à la lumière des défis actuels» ont plaidé, jeudi à Tamanrasset au terme de leurs travaux, pour l'adoption d'une approche multiforme en vue de dégager des solutions idoines aux questions du Sahel. A l'issue de cette rencontre de deux jours, les intervenants ont préconisé la voie du dialogue, la préservation de l'intégrité territoriale des pays du Sahel et l'adoption d'une approche multiforme pour trouver des solutions appropriées aux problèmes posés dans la région, à leur tête les défis sécuritaires. Tout en soulignant l'importance de «combiner les approches sécuritaire et de développement», les participants ont appelé à «poursuivre la lutte contre le terrorisme transfrontalier, et tout faire pour criminaliser, sur le plan international, le paiement des rançons». Ils ont, en outre, appelé à multiplier ce type de rencontres scientifiques «pour suivre et analyser les développements survenant dans la région du Sahel», à instituer un centre de recherche sur les études africaines, et à donner à la prochaine édition de cette rencontre une dimension internationale. Le rôle de l'Algérie dans la réalisation du développement et de la paix dans le Sahel, et ses efforts inlassables dans la lutte contre le terrorisme, ont été aussi salués lors de cette rencontre. La deuxième et ultime journée des travaux de cette rencontre a été marquée par la présentation de plusieurs communications, dont une contribution du Dr. Smail Debbache de l'Université d'Alger, sur «la situation au Sahel, entre réalité régionale et influences internationales» dans laquelle il estime que la situation au Mali n'est que «le début de mise en œuvre de politiques de dimensions internationales». Après avoir rappelé le soubassement historique de la conférence de Berlin pour le partage et la division de l'Afrique, à la fin du 19ème siècle, l'intervenant a souligné l'importance géostratégique du Sahel africain, qui fait toujours l'objet, a-t-il dit, de «convoitises capitalistes européennes aux relents de profits économiques». M. Ahmed Belkheir du centre universitaire de Tamanrasset s'est penché, pour sa part, sur les répercussions de l'immigration clandestine sur le volet sécuritaire, soutenant, à ce propos, que le phénomène constitue «une des grandes menaces sécuritaires dans le sud du territoire national, en plus de ses répercussions sur le plan sociétal, notamment la propagation de maladies dangereuses et de maux sociaux tels que la drogue». Initiée par le centre universitaire Hadj Moussa Akhamoukh de Tamanrasset, en collaboration avec le syndicat national des enseignants du supérieur relevant de l'UGTA, cette rencontre a été animée par une pléiade de chercheurs et d'enseignants de différentes universités du pays.