L'association «FARD» pour la promotion des droits de la femme, a créé jeudi dernier, une cellule d'écoute psychologique et juridique destinée à prendre en charge les femmes en difficulté. « La prise en charge des femmes en nécessité d'accompagnement sur les plans psychologique et juridique constitue la mission principale de cette cellule», a indiqué Mme Fatma Boufenik, la présidente de cette association dont le nouveau siège a été inauguré le même jour au centre- ville d'Oran, à «Haï El-Moudjahid» (ex-Miramar). La cellule d'écoute est animée -à titre bénévole- par deux psychologues et un juriste, a précisé la présidente de « FARD ».Une cinquantaine de cas ont été déjà traités depuis juin dernier, date du démarrage de la phase de préparation de ce projet, ce qui a permis, selon Mme Boufenik, de mettre en évidence les besoins des concernées liés notamment à la méconnaissance de leurs droits. Les problématiques soulevées, a-t-elle expliqué, ont trait essentiellement aux faits de violences conjugales ou de non-exécution des jugements inhérents au divorce comme le droit de garde des enfants (hadana), la pension alimentaire (nafaqa) et le droit au logement. La cellule reçoit également pour d'autres raisons telles que l'état de santé qui amène les femmes atteintes d'un cancer du sein ou d'une autre maladie grave à venir solliciter l'aide des spécialistes pour les orienter sur la bonne démarche à suivre. Ce projet a été concrétisé grâce à l'appui de la collectivité locale pour l'octroi des locaux et au soutien financier des adhérents et de deux ONG internationales, à savoir l'Association de solidarité avec les femmes arabes «AWSABE» (Belgique) et le Fonds euro-méditerranéen (Danemark). L'inauguration de la cellule d'écoute a été marquée par l'organisation d'une table-ronde en rapport avec la célébration de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, sous le thème «Statut juridique, participation politique des femmes en Algérie».