la stratégie industrielle chère à M.Temmar consacre, convenons-en, une place particulière à la sous-traitance considérée partout dans le monde comme un moyen privilégié de développement. Cette vision n'est pas, pour ainsi dire, très originale puisqu'elle prévaut, aujourd'hui, aux quatre coins du monde. Cela dit, l'absence d'une véritable doctrine nationale en la matière est trop criante en Algérie pour être passé, ici, sous silence. De même que si l'on rattache cette conception à notre contexte national, cela peut paraître, pour les esprits chagrins, illusoire d'en parler. Pour expliquer, un tant soi peu, voire dépasser la situation d'inertie ou d'attentisme qui semble prévaloir actuellement dans ce domaine, certains sont allés jusqu'à à évoquer ou même à revendiquer, non sans raison, la nécessité d'élaborer une véritable « vision ou politique » nationale en matière de sous-traitance. Sur ce point, le document final sur la stratégie industrielle paraît, pour le moins, très partiel et aura laissé nombre d'opérateurs sur leur faim. Pourtant, il est, aujourd'hui, admis que la sous-traitance mérite incontestablement une plus grande attention tant il est vrai qu'elle peut offrir des perspectives prometteuses pour autant que les conditions propices soient réunies. Renforcement du tissu de la PME Par ailleurs, dans un contexte économique en perpétuelle mutation, marqué de surcroît par une ouverture prononcée du marché national, les entreprises algériennes quelles que soient leurs tailles, sont condamnées à évoluer, aujourd'hui, dans un environnement difficile auquel elles doivent s'adapter de façon continue. Liées de manière indissoluble aux entreprises donneuses d'ordres, les entreprises sous-traitantes sont exposées (plus que toutes les autres) aux aléas d'un marché concurrentiel et très exigeant. Il parait, donc, plus indiqué dans un tel contexte, d'appréhender la sous-traitance comme un moyen de promouvoir la création d'entreprises et de consolider et/ou reconvertir ce qui existe déjà. La véritable question semble-t-il, est celle de la place de la sous-traitance -comme facteur de développement technologique- mais aussi de consolidation et de renforcement du tissu de la PME, et partant, de relance de l'économie nationale. Il faut savoir, ainsi, que partout dans le monde, la question de la sous-traitance nourrit des débats intéressants et complexes et, est à l'origine de stratégies d'action multiformes, soutenues par les pouvoirs publics (Etat et collectivités locales) et les différents acteurs économiques et sociaux. On ne peut ignorer de tels débats qui peuvent, en effet, nous servir de référents pour une action bien pensée et résolue dans un domaine qui peut raisonnablement susciter de l'espoir mais nourrir aussi quelques appréhensions. L'espoir demeure néanmoins permis car, de par le monde, les entreprises sous traitantes se spécialisent, de jour en jour, davantage, améliorent leurs performances et innovent pour pouvoir répondre aux exigences des grands donneurs d'ordres au niveau international. Ce mouvement porteur de développement technologique et d'une compétitivité plus forte doit concerner nos entreprises aussi. Pourquoi pas ? Serions-nous tentés de nous interroger. A moins que...