Temmar annonce la mise en oeuvre d'un système d'allègement des procédures d'investissement. Le ministre de la Participation et de la Promotion des investissements, M.Abdelhamid Temmar, use de tous les moyens pour séduire les opérateurs nationaux et étrangers. «Le dispositif d'investissement va totalement changer», a-t-il tenu à dire, hier, lors d'une Journée sur les investissements et le partenariat, animée en marge de la 39e Foire internationale d'Alger. L'allègement des procédures d'investissement et l'accélération du traitement des dossiers figurent parmi les nouvelles mesures à entreprendre selon le ministre, pour faciliter la tâche aux opérateurs. Il a annoncé d'ailleurs que le dossier de l'administration sera évoqué, aujourd'hui, au conseil de gouvernement. Autre nouvelle mesure, c'est de permettre aux investisseurs de faire des recours auprès de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi), en cas de refus de leurs dossiers. Quant à la question du foncier, l'obstacle principal rencontré par les investisseurs, M.Temmar considère qu'il y a des problèmes juridiques d'une très grande complexité. Cette question sera le sujet dominant, à en croire le ministre, du prochain conseil de gouvernement. Pour M.Temmar, notre pays a besoin d'un dispositif qui facilite le travail à l'investisseur et tout le processus d'accès aux avantages. C'est d'ailleurs le but de l'amendement du code des investissements. Evaluant la situation économique du pays, le ministre a dressé un bilan positif. «Cette stabilité nous la devons à la bonne politique économique du gouvernement», a-t-il précisé. Il a argumenté ses propos par la stabilité macro-économique, l'inflation et la croissance économique qui sont pratiquement maîtrisées. Mais, ajoutera-t-il, il faut rester toujours vigilant quant à l'instabilité de la croissance économique. Il est clair aussi, pour lui, que la stabilité politique aide le développement économique du pays, en donnant comme exemple la révision de la Constitution, chose qui le mènera après à parler de la nécessité d'entreprendre une nouvelle stratégie économique. «Il faut que notre politique économique se redéploie sur un plan différent». Cette nouvelle stratégie est basée entre autres, sur la mise à niveau des entreprises et sur le développement des infrastructures et la production nationale. «Nous allons sauver nos entreprises en lançant un programme d'infrastructures», a-t-il souligné en affirmant la mobilisation du gouvernement dans ce sens. «Nous avons la possibilité de fonctionner bien comme il faut dans les quatre années à venir». Il propose également d'équilibrer la balance, entre l'importation et l'exportation, en incitant les opérateurs nationaux à aller investir à l'étranger particulièrement en Europe, car 60% de nos affaires économiques se règlent avec les pays européens dont 30% avec la France. Evoquant la privatisation, le ministre précisera que celle-ci s'avère indispensable vu les conditions dans lesquelles se trouve notre pays, c'est-à-dire dans un nouvel environnement économique, international. Chiffres à l'appui, il a rappelé que depuis juin 2005, près de 300 opérations de privatisation ont été menées. Par ailleurs, a-t-il révélé, 15 projets de ce genre seront prochainement présentés au Conseil de participation de l'Etat (CPE). Interrogé sur la privatisation des banques, M.Temmar se contentera d'évoquer celles du CPA et de la BDL. Il a considéré que pour le moment, il faut être vigilant dans ce domaine, de ne procéder à d'autres privatisations qu'après avoir consulté les résultats de ces deux opérations. Quant à la nouvelle stratégie industrielle, M.Temmar incombe les raisons du retard de son application à l'absence des discussions pour sa mise en oeuvre. Il a rassuré, néanmoins, que d'ici le 20 juillet, des discussions politiques seront entreprises sur cette nouvelle stratégie, sensée être appliquée dès la prochaine rentrée sociale.