Une «stabilisation» dans l'évolution de la tuberculose a été observée, durant 2012, en Algérie, grâce au dispositif de prévention et de lutte mis en place par les autorités sanitaires, qui a permis de réduire de 2,3 % le nombre de cas de tuberculose, par rapport à l'année 2011, a estimé, lundi, à Médéa, le professeur Ismaïl Mesbah, directeur général de la prévention et de la promotion de la santé auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière. Intervenant à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, qui a eu lieu à l'université Yahia Farès de Médéa, le professeur Mesbah a indiqué que beaucoup de progrès a été réalisé en Algérie en matière de lutte contre cette pathologie, ce qui a permis à notre pays, a-t-il ajouté, de se classer en «zone d'incidence intermédiaire», devançant nombre de pays du continent africain et asiatique où le taux d'infection par cette pathologie reste le plus élevé dans le monde. Le professeur Mesbah a fait observer, toutefois, que les résultats obtenus jusqu'ici, doivent nous inciter à «redoubler d'efforts», en vue d'améliorer les performances réalisées, préconisant, dans ce contexte, l'adoption d'une «approche pluridisciplinaire» par rapport à cette maladie, notamment en ce qui concerne la tuberculose extra pulmonaire. Ce type d'infection continue de progresser, a déploré ce responsable, malgré le dispositif de lutte mis en place, d'où la nécessité, selon lui, de concentrer tous les efforts afin de réduire la propagation de la tuberculose «extra pulmonaire» au sein de la population. Le professeur Sofiane Ali Halassa, responsable au niveau de la direction de la prévention et de la promotion de la santé auprès du ministère de la santé, révèle que 21641 cas de tuberculose ont été recensés, en 2012, à travers le pays, en baisse de 2,3 %, comparé au nombre enregistré l'année précédente. Si le nombre de cas de tuberculose pulmonaire a reculé de 6,75 %, durant l'année 2012, avec un total de 8899 cas, le nombre de cas de tuberculose extra pulmonaire, estimé à 12115 cas, a connu, par contre, une augmentation de 1,05 %, au cours de la période citée, a précisé le professeur Halassa. Ce dernier a tenu à rappeler à l'assistance, que l'incidence de cette maladie sur la population a été réduite de manière considérable au cours des cinquante dernières années, passant à 24 cas pour cent mille habitants, à fin 2012, contre 180 cas pour le même nombre d'habitants en 1962.