Les conséquences de l'intervention des institutions financières internationales telles que le FMI ou la banque mondiale -ont été passées au crible- lors d'un séminaire sur le développement et les perspectives de l'économie algérienne. Le séminaire a eu lieu lundi dernier à Batna. Réunis dans la capitale des Aurès, des experts et universitaires algériens, spécialistes de l'économie et la gestion ont mis à l'index «l'effet déstructurant de l'intervention des institutions financières internationales sur les économies des pays en voie de développement». Pour les participants, l'exemple à suivre reste celui des pays développés ou émergents comme la Chine, la Corée du Sud, le Japon qui «ont réussi à opérer leur décollage économique sans l'intervention d'institutions financières internationales comme le FMI ou la Banque mondiale». En effet, les participants appellent à miser d'avantage dans le capital humain pour redresser l'économie. Donc, la ressource humaine serait la solution pour sortir l'activité économique de sa léthargie. Un redressement qui passe par une stratégie de développement «claire» et une prise en compte des évolutions régionales et internationales auxquelles ont appelé les spécialistes, à cette occasion. Aussi, regroupés à l'université Hadj-Lakhdar, les experts mettent en garde contre les « entraves bureaucratiques et les problèmes de foncier industriel qui empêchent l'engagement d'un réel développement». A ce sujet précis, ils appellent à leur élimination pure et simple, en vue d'une amélioration concrète du climat national des affaires. Ceci mènerait inévitablement vers un regain de confiance des investisseurs étrangers. A noter que de par l'importance des travaux qu'elle compte promouvoir dans le domaine de l'économie dans notre pays, la faculté des sciences économiques et de gestion, initiatrice de la rencontre, ne compte pas en rester là. La même faculté organisera un autre séminaire international sur «L'intelligence économique» en 2010, selon le doyen de la faculté, le Dr Aïssa Merazga.