La violence en milieu scolaire est le reflet de la violence répandue dans une société en déliquescence où les valeurs sont inversées, a indiqué samedi à Alger la pédagogue Kaced Malika. La violence dans les écoles n'est que le reflet de la violence répandue dans une société en déliquescence où les valeurs sont inversées, a estimé Mme Kaced lors des travaux d'un séminaire sur la violence en milieu scolaire, organisé par la fédération des parents d'élèves d'Alger-Est. La violence en milieu scolaire est un phénomène mondial, d'où la consécration de l'Assemblée générale de l'ONU en 1998 à ce thème et la création, la même année, de l'Observatoire européen de la violence en milieu scolaire, a fait savoir la spécialiste. Pour la pédagogue, l'absence de communication et de dialogue entre les parents et les enfants y est pour beaucoup dans la propagation de ce fléau. Ce déficit de communication crée un climat négatif qui pousse l'enfant à recourir à la violence pour s'exprimer, a-t-elle expliqué. La rue, les mauvaises fréquentations et les jeux vidéos violents sont autant de facteurs qui favorisent ce phénomène, a-t-elle ajouté. L'école n'est pas en reste puisque les comportements négatifs de certains enseignants et éducateurs peuvent avoir une mauvaise influence sur les élèves, a souligné Mme Kaced. La discrimination entre les élèves à laquelle se livrent certains enseignants peut, par exemple, créer des tensions entre les élèves, a-t-elle estimé. La spécialiste a, par ailleurs, déploré l'absence d'un conseiller d'orientation éducative et psychologique dans les écoles primaires et les lycées et la formation insuffisante des enseignants en pédo-psychologie suite à la fermeture en 1993 des Instituts technologiques de l'éducation. La pédagogue a souligné la nécessité d'une stratégie en matière de pédo-psychologie pour la prise en charge des cas de violence au niveau des établissements scolaires en vue d'endiguer ce phénomène. Mme Kaced a enfin insisté sur la préservation des canaux de communication entre la famille éducative, les élèves et leurs parents pour venir à bout de ce fléau social.