Assurances : Une journée de sensibilisation à OranSuite au séisme de Boumerdès, il s'est avéré que 61% des sinistrés n'avaient pas souscrit à une assurance, même pas celles pour les risques obligatoires. Dans un autre contexte, souvent, un opérateur économique, pense qu'il est loin des risques industriels du fait de son activité (agroalimentaire ou autres). Donc, il ne souscrit à aucune assurance. Aujourd'hui, les catastrophes naturelles (séisme, inondations, …etc), par leur cadence, ont prouvé à beaucoup de gens que nul n'est à l'abri. Le marché des assurances a commencé à pénétrer un tant soit peu la culture des Algériens. Mais l'on reste loin des normes requises au niveau international. Le taux de pénétration ne dépasse pas les 1% en Algérie, il est de 7,4% au Maroc et de 13,70 en Afrique du Sud. En ce sens, et pour une meilleure sensibilisation des opérateurs économiques sur les risques et leur gestion, une Journée d'information a été organisée à la Chambre de Commerce et d'Industrie de l'Oranie, animée par le directeur général de Wafassurances, cabinet de courtage en assurance et par la directrice du laboratoire des risques industriels technologiques et environnement de l'université d'Es-Sénia. Cette dernière, en l'occurrence Mme Guenachi, tout en abordant la notion du risque qui, pour l'intervenante est une science ainsi que la gestion des risques, «est confrontée à la complexité des systèmes de production, des systèmes humains et organisationnels». Elle précisera également que «la gestion des risques ne peut pas se faire sans une stratégie humaine et sans donner de l'importance au volet communication». A Oran, les recherches à utilité publique sur ce domaine ont commencé suite aux inondations de Bab El-Oued et au séisme de Boumerdès. De ce fait, la capitale de l'Ouest a été retenue pour accueillir un centre national des risques majeurs à Douar Belgaïd, dédié à la recherche. Il sera piloté par l'université d'Es-Sénia. Pour sa part, le Directeur général de Wafassurances, M. Ghaouti, a dressé un tableau du marché des assurances tout. Il a affirmé lui-même que la culture de l'assurance n'existe ni chez le citoyen ni chez l'assureur quand on sait qu'un remboursement pour un sinistre suite à un accident de la circulation peut se faire un an après l'accident.