Au 21ème jour de contrôle sur les vaccins contre la grip- pe porcine, les autorités sanitaires algériennes n'ont pas encore donné leur feu vert pour la vaccination des populations. Une situation qui inquiète la rue algérienne et fait circuler les plus folles rumeurs sur des éventuels dangers liés aux vaccins. Pourtant, selon M. Belkacem, chargé de la commu-nication au niveau du ministère de la Santé, le retard est dû uniquement à la rigueur que s'imposent les autorités sanitaires du pays (Institut Pasteur, Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques ainsi que le Centre national de toxicologie). En effet, si les contrôles se font longs, se seraient pour assurer et protéger au maximum les citoyens algériens et mettre fin au débat sur la dangerosité des produits pharmaceutiques incriminés. Un mal pour un bien selon M. Belkacem, puisque grâce à cette rigueur, l'Algérie est l'un des rares pays ou la contrefaçon de médicaments n'existe pas. Ceci grâce à une réglementation qui pourrait paraitre encombrante mais efficace. «Certains pays ont peut-être moins de contraintes administratives que l'Algérie, mais en contre partie, ils font face à de plus graves problèmes liés notamment à la contrefaçon» a-t-il indiqué. Aussi, au sujet des pseudos-dangers des vaccins acquis par l'Algérie, le responsable déclare «qu'elles n'ont aucune assise scientifique». Selon lui, ce débat se base sur des rumeurs qui mettent en danger «la sécurité sanitaire du pays». Surtout que le ministère a décidé, dès le début de la polémique, d'agir en toute transparence vis-à-vis de la presse notamment. Une déclaration confirmée auprès des médecins présents au ministère de la Santé hier matin lors d'un point de presse. Mieux encore, des experts au niveau de l'Institut Pasteur que nous avons pu approcher expliquent que le délai alloué au contrôle est tout à fait classique. «Pas de quoi s'inquiéter» a expliqué un biologiste qui a souhaité garder l'anonymat. Enfin, et au sujet de la gestion globale de la grippe A, M. Belkacem a abordé la question liée aux prétendus déboires de M. Chakou, secrétaire général du ministère de la Santé. En effet, la presse avait fait écho cette semaine, d'un retrait de confiance dont serait victime M. Chakou -à cause- de la gestion de la pandémie. Une information erronée selon M. Belkacem. Il dénonce pour l'occasion la diffamation dont est victime non seulement M. Chakou, mais toute autre personne impliquée dans la lutte contre la pandémie. Selon lui, au vu de certaines fausses informations relatées d'après lui, il n'est pas exclu de prendre des mesures contres les personnes qu'il accuse de diffamation. Ceci en temps voulu.