Lors de la réunion avec les responsables des deux filières (assurances et crédit) de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA), le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a annoncé lundi dernier, la création prochaine de coopératives d'épargne et de crédit qui seront chargées de la gestion du crédit mutuel rural (CMR). Il a déclaré que « la Banque d'Algérie vient d'accorder à la CNMA une période de six mois pour la constitution de coopératives d'épargne et crédit dont la mission est la collecte et l'octroi des CMR». Dans ce cadre, les coopératives régionales sont appelées à collecter l'épargne rurale en fonction des potentialités agricoles et rurales de leur zone d'implantation. Il faut savoir que le Conseil de la Monnaie et du Crédit vient de délivrer un agrément transitoire pour la transformation de la CNMA Banque en Etablissement financier. Quant à la «CNMA assurances», elle a un agrément définitif délivré par le ministère des Finances. Cet établissement financier se chargera de la mission du crédit avant de se transformer en coopérative d'épargne et de crédit durant le 2ème semestre de 2010. L'épargne sera collectée en fonction des potentialités agricoles et rurales des zones d'implantation de ces coopératives. Le ministre a affirmé qu'il y a des coopératives qui sont dans des zones où il y a des possibilités d'épargne importantes comme Bouira, Blida, Tiaret et Sétif. Elles devront, dira t-il, instituer aussi des organes consultatifs dénommés : « conseils d'orientation et de contrôle stratégique ». Ces organes auront un rôle important en matière de proposition et d'orientation du développement des activités d'assurances et de crédit. Rachid Benaïssa, sur le même ordre d'idée, a fait savoir que « Les deux filiales crédit et assurances seront gérées conformément à la Loi, mais appliqueront les orientations de ces Conseils». Concernant la branche assurance, le ministre a indiqué que « la modernisation et le développement des assurances économiques agricoles seront basés sur des contrats de performance sur la période 2010-2014, avec un taux de croissance à atteindre de 20% par an et un chiffre d'affaires constitué d'au moins 60% de produits d'assurances agricoles». Il a précisé que « la marge de progression des assurances agricoles, qui est très importante, pourrait évoluer davantage avec l'introduction de nouveaux produits incitatifs pour les créateurs de richesses». Le ministre a estimé que « le secteur est capable de réaliser un chiffre d'affaires annuel de 100 milliards de DA dans les cinq prochaines années, une fois toutes les conditions réunies».