Alors que le gouvernement s'apprête à investir dans les réseaux fixes, et les opérateurs mobiles se préparent de leur côté à lancer des services 3G, les consommateurs pourront peut-être bientôt bénéficier d'un meilleur accès à Internet en Algérie. Alors que le gouvernement s'apprête à investir dans les réseaux fixes, et les opérateurs mobiles se préparent de leur côté à lancer des services 3G, les consommateurs pourront peut-être bientôt bénéficier d'un meilleur accès à Internet en Algérie. En Août, le gouvernement a annoncé qu'il allait allouer 140 milliard de dinars algériens (1,30 milliards d'Euros) aux infrastructures de télécommunications, en partie pour accélérer le développement d'un réseau de fibre optique. L'investissement sera acheminé vers le secteur par l'intermédiaire du Ministère de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication (MPTIC), tandis que l'opérateur public de télécommunications, Algérie Télécom (AT) prendra la tête des initiatives visant à réformer le réseau de fibre optique. Une nouvelle entité pour gérer l'infrastructure Ceci fait suite à la proposition du MPTIC, faite l'année dernière, d'établir une co-entreprise pour gérer les ressources disponibles en fibre optique, selon une déclaration du ministère. En Juillet, quatre entreprises publiques ont signé un protocole d'accord, ouvrant la voie à la mise en place d'une nouvelle organisation, appelée Compagnie des infrastructures de télécommunications d'Algérie. Selon l'accord, AT détiendra la plus grande part de l'entité (55%), tandis que la compagnie nationale de pétrole Sonatrach et la société de distribution de gaz Sonelgaz recevront chacune 20%. La Société Nationale des Transports Ferroviaires, détiendra quant à elle les 5% restant. Ensemble, les quatre acteurs représentent environ 70 000 km des câbles à fibres optiques existants. Beaucoup des projets du gouvernement visant à étendre les connexions à fibre optique ont mis l'accent sur l'amélioration de la connectivité dans les zones jugées prioritaires, tels que les développements industriels et les zones d'activité. Ceci va dans le sens d'une volonté du gouvernement de donner aux entreprises algériennes l'occasion de mieux tirer parti des TIC et de développer leur savoir-faire technologique. Etendre l'accès à large bande mobile Le taux de connectivité Internet en Algérie a atteint 15,2% l'an dernier, alors qu'il n'était estimé qu'à 1,6% en 2002, selon les chiffres de l'Union internationale des télécommunications (International Telecommunication Union), et a ainsi placé la fin 2012 légèrement au dessus de la moyenne africaine de 14,3%. Cependant, la Tunisie comme le Maroc ont atteint une croissance nettement supérieure dans l'utilisation d'Internet au cours de ces dix dernières années, avec des taux de connectivité qui sont passés respectivement de 5,3% à 41,4% et de 2,4% à 55%. Une grande partie de la croissance au Maroc et en Tunisie peut être mise sur le compte de l'amélioration des services Internet mobiles. Au Maroc, où la 3G a été introduite en 2006, environ 80 % des utilisateurs accèdent à Internet via leur téléphone mobile ou via une clé USB haut débit, selon l'Agence nationale de réglementation des télécommunications du pays. En Tunisie, les services 3G sont disponibles depuis 2010. L'Algérie a maintenant fait un pas de plus vers l'offre 3G, qui était en préparation depuis deux ans, le gouvernement ayant délivré des licences provisoires mi-octobre à Orascom Télécom Algérie (Djezzy), Wataniya Télécom Algérie (Nedjma) et Algérie Telecom Mobile (Mobilis). D'après une déclaration de la société mère d'Orascon, VimpelCom, la licence coûte 3 milliards de dinars algériens (27,2 millions d'Euros) et sera valide 15 ans. Selon les termes de l'accord, chaque opérateur se verra accorder une exclusivité territoriale pour une période n'excédant pas un an. Les licences définitives devraient être attribuées après paiement des frais et délivrance de l'approbation de différentes autorités. Le MPTIC avait déclaré plus tôt que les services 3G seront disponibles sur le marché d'ici à Décembre 2013. Le lancement d'un réseau 3G, un projet qui remonte à 2008, a été retardé à plusieurs reprises pour des raisons diverses, notamment des négociations toujours en cours avec le russe Vimpelcom au sujet de la propriété de Djezzy, premier opérateur mobile en parts de marché. L'arrivée de la 3G en Algérie semble malgré tout devenir enfin une réalité. Tandis que la portée croissante du réseau de fibre optique contribuera sans doute à élargir la pénétration d'Internet en particulier dans les zones urbaines, le déploiement des services de données mobiles à haut débit aura certainement un impact important sur la demande dans tout le pays.