L'option de recourir à une grève pour remettre en cause la création des sociétés de taxis, un secteur qui vient d'être réglementé par un décret, a été retenue par l'union nationale des chauffeurs de taxis (UNACT) qui devra officialiser cette action aujourd'hui lors d'une rencontre avec la presse. Pour ce syndicat agréé en 1993, au même titre que toutes les autres représentations, la création de ces entreprises aux gros moyens signifie en clair l'arrêt de mort de milliers de taxieurs qui ont en fait leur gagne-pain. Confrontés déjà à une multitude de problèmes dont le plus important demeure les prix exorbitants des licences d'exploitation qui, de par leur nombre limité, à fait naître de la surenchère à ceux qui les détiennent. Les représentants de ce syndicat considèrent qu'ils ne sont pas contre l'idée en soi, mais il est du devoir des pouvoirs publics de mettre en place un dispositif d'aide aux taxieurs notamment en matière d'acquisition de nouveaux véhicules et les dernières facilitations qui leurs ont été accordées remontent à 1986. D'autres mesures d'allègement en matière de paiement des arriérés fiscaux et de la sécurité sociale ont été prises par les pouvoirs publics, sans pour autant améliorer les conditions sociales de plus en plus précaires des taxieurs. Cependant, un opérateur privé à Oran et qui monte un projet d'une société de taxis avec une flotte de 1.000 véhicules estime que l'entrée en lice d'une société de taxis ne peut en aucun cas mettre en péril l'activité des anciens. Elle peut avoir un effet positif en ce sens qu'elle va la régulariser et la rapprocher progressivement des normes requises. Pour M. Bezzaz, la revue à la baisse du nombre de taxis exigé et qui était de 30 au minimum et ramené à seulement 10, veut encourager la création de ces entités qi devront fonctionner selon un cahier des charges établi en collaboration avec les directions de transport.