La réalisation des stations de dessalement de l'eau de mer ont contribué à la résolution du problème de l'alimentation en eau potable dans plusieurs wilayas du pays, à l'instar d'Oran connue pour sa sécheresse et sa pauvreté en eau. A cet effet, le gouvernement algérien vient d'accorder des facilitations pour les projets de réalisation de ces stations en encourageant leurs réalisations. Pour ce faire, un décret exécutif, paru au dernier Journal officiel, fixe à 3,75% le taux d'intérêt appliqué aux prêts destinés à des projets de réalisation de stations de dessalement d'eau de mer. La différence avec le taux d'intérêt débiteur appliqué par les banques aux entreprises de réalisation de ces stations sera prise en charge par le Trésor public, a précisé le texte signé par le Premier ministre Ahmed Ouhayia et approuvé par le président Abdelaziz Bouteflika. Il faut savoir que treize stations de dessalement de mer sont en cours de réalisation en Algérie et devraient être réceptionnées en 2011. Ceci a été annoncé par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Il a également annoncé la réception, en novembre 2010, d'un mégaprojet, la première station de dessalement d'eau de mer au monde d'une capacité 5 00 000 mètres cubes/jour et qui sera réalisée à Magtaâ (Mostaganem). Il faut savoir que les stations de dessalement seront réalisées entre autres à El Tarf, Skikda, Jijel, Bejaïa, Tlemcen et Béni-Saf. «En 2012, on aura une production d'eau de 2,2 milliards de litres par jour. Ces eaux bénéficieront aux zones industrielles et aux grandes agglomérations comme Alger, Oran et Annaba», a déclaré le ministre de l'Energie et des Mines. Concernant le transfert de technologie, Chakib Khelil avait confié : «Nous avons lancé un appel aux opérateurs économiques publics et privés pour qu'ils profitent du savoir des partenaires étrangers». En prévision de ce partenariat, le ministre indiquera qu'en 2012, deux grandes stations de dessalement seront complètement réalisées par les Algériens. Pour ce qui est des coûts de production de l'eau, il estimera que l'eau provenant des barrages et celle des stations de dessalement reviennent entre 30 et 150 DA le mètre cube. «Une moyenne de 50 DA». En fait, le prix de revient de l'eau de mer dessalée oscille dans le monde entre 0,7 et 1 dollar le mètre cube, mais l'Algérie la commercialise autour de 50 DA le mètre cube, soit plus chère que l'eau conventionnelle qui est commercialisée autour de 30 DA le mètre cube.