Le gouvernement vient d'avaliser le projet de réalisation de 13 stations de dessalement de l'eau de mer. Les capacités de stockage en eau à partir de ces ressources atteindront à l'horizon 2010 plus de 2,300 millions/m3. La majorité de ces réalisations concernent la région ouest du pays, mais cela concerne aussi toute la bande côtière algérienne de Tlemcen jusqu'à la wilaya d'El Tarf. Selon cette politique mise en œuvre par le gouvernement, l'objectif est de régler définitivement les problèmes d'alimentation en eau potable, et aussi sécuriser l'AEP des grandes villes du littoral et en même temps dégager un complément, d'habitude puisé des barrages et allant sur les Hauts-Plateaux. L'unité d'Arzew est entrée en fonction depuis la fin de l'année 2005 avec une production journalière de 80 000 m3. Les travaux de réalisation de deux autres unités de dessalement ont été lancés, l'une à Honaine à Tlemcen laquelle sera opérationnelle à partir de février 2009, et l'autre à Chat El-Hilal dans la wilaya d'Aïn Témouchent dont la mise en fonction est prévue en août 2008. La station de Mostaganem suivra également en août 2009. Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, intervenant hier sur les ondes de la radio Chaîne III, a annoncé qu'un appel d'offres a été lancé ces derniers jours pour la réalisation de la plus grande station de dessalement de l'eau de mer en Afrique et en Méditerranée. Il s'agit de la station de Mers El Hadjedj dans la wilaya d'Oran. Elle produira 500 000 m3 par jour et sera opérationnelle à partir de la fin de l'année 2009. Le ministre citera également la station de Mostaganem avec une production journalière de 200 000 m3, les stations d'Alger et celle de Skikda. D'autres réalisations sont programmées à Cap Djinet (Boumerdès), Fouka (Tipasa) d'une capacité de 120 000 m3, Ténès pour une capacité de 200 000 m3, Annaba et également à Tipasa. Il souligne que ces projets sont prévus à travers le littoral, "mais le plus gros des réalisations est à l'ouest du pays où, il y a une faible pluviosité". En matière de mobilisation des ressources, le ministre évoquera le projet de transfert Mostaganem, Arzew, Oran (MAO). Au début de l'année prochaine, il sera procédé à un transfert à partir du Chat El-Gharbi pour régler le problème de l'alimentation en eau potable à Tlemcen laquelle disposera de 400 000 m3/jour, ce qui est énorme et extrêmement important. La répartition des nouveaux points d'eau, a été faite de manière judicieuse, suite à une étude faite par un bureau international. "Nous avons mis le paquet sur l'Ouest parce qu'il y a des déficiences, notamment sur Arzew qui est un grand pôle industriel. Nous avons également visé les grandes métropoles Alger et Annaba. A Skikda, il y a de grands barrages. Et c'est dans ce cadre que le gouvernement a décidé d'implanter des unités dans ces régions pour sécuriser l'AEP, et aussi pour sécuriser le secteur industriel stratégique du pays". Ce programme, ajoute le ministre, est mené actuellement en collaboration avec le ministère de l'Energie et des Mines, qui a toutes les compétences et le savoir-faire nécessaires. Le secteur des ressources en eau prendra en charge ces usines une fois réalisées. M. Sellal souligne que la réalisation de ces opérations s'inscrit dans le cadre d'IDE. "Des entreprises espagnoles, canadiennes, émiraties, d'Afrique du Sud investissent dans la réalisations de ces unités et ce, en partenariat avec une entreprise qui dépend du secteur de l'énergie et des mines". M. Sellal, concernant le prix de l'eau, dira qu'"il ne faut pas oublier qu'il y a une participation de l'Algérienne des eaux et de la Sonatrach au montage financier de ces opérations. Le gros des investissements est étranger, mais il y a une présence algérienne. Le coût lui-même, c'est à peu près 48 dinars le m3. Et pour le moment nous n'envisageons pas la hausse du prix de l'eau".