L'abrogation de l'article 87 bis du code du travail permettra de réorganiser la politique des salaires et de redéfinir le salaire national minimum garanti (SNMG), a indiqué, dimanche à Alger, Amar Takdjout, Secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du textile et du cuir, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). «L'article 87 bis instauré lors de la crise économique de 1994 n'a plus lieux d'être et son abrogation permettra de libérer les salaires dans les entreprises et dans la fonction publique», a précisé sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, M. Takdjout, qui est aussi membre de la commission exécutive de l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA). Cette abrogation permettra également des «débloquer les salaires et de redéfinir la pyramide salariale», selon lui, car les augmentations seront introduites directement sur SNMG et non le net à payer, et les 18 000 seront renfloués par les indemnités. L'article 87 bis de la loi sur les relations de travail, dispose que le salaire national minimum garanti (SNMG) comprend le salaire de base, les indemnités et les primes, à l'exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur. L'abrogation de cet article se fera à partir de 2015 a rappelé M. Takjout, expliquant que le budget de 2014 «ne prévoit pas de dépenses supplémentaires», et que «la suppression de cet article doit passer par le législateur». Par ailleurs, le syndicaliste a estimé que l'abrogation de l'article en question «n'aura de sens que si l'économie algérienne était relancée». Pour M. Takdjout, «il est important de créer de la croissance en dehors des hydrocarbures, de créer un tissu industriel à travers les petites et moyennes entreprises et de mobiliser le potentiel industriel». Le fait de rebooter le secteur industriel permettra aussi de recréer des emplois et de relancer la croissance, a-t-il estimé.