Le climat des affaires en Algérie n'a pas été affecté par la règle dite des 51/49%, si l'on considère la forte progression des investissements directs étrangers (IDE) enregistrés en 2013. Loin s'en faut, la consolidation des indicateurs macroéconomiques du pays et les grandes capacités de financement ont permis de conclure d'importants partenariats industriels de qualité pouvant générer jusqu'à 150.000 emplois, avec à la clé une option de transfert de technologie. Intervenant sur les ondes de la radio nationale, le directeur général de l'Agence nationale de l'investissement (ANDI), a affirmé hier à Alger que les investissements directs étrangers ont connu «une progression remarquable» en 2013. M. Abdelkrim Mansouri a précisé que près de 65 dossiers d'investissements directs étrangers ont été déclarés en 2013 auprès de l'ANDI contre 17 dossiers seulement en 2012. Commentant la règle 51/49%, M. Mansouri a confirmé que sa mise en œuvre ne constituait pas un frein pour l'accueil des investissements étrangers. Il souligne : «tous les grands projets d'investissement structurants ont été conclus dans ce cadre». D'après l'invité de la Rédaction, l'industrie a été l'attrait principal des IDE et s'est taillé la part du lion de toutes les filières ciblées. «60 % des projets déclarés sont industriels» a-t-il précisé, ajoutant que les investissements concernent en priorité la mécanique (Allemagne, Emirats), les matériaux de construction (Chine) la sidérurgie (Qatar et Turquie) et les médicaments. S'agissant de l'impact des IDE sur la création d'emploi, il a indiqué que les projets en partenariat, déclarés en 2013, devraient permettre à moyen terme la création de près de 149.000 emplois. Pour le directeur général de l'ANDI, cette évolution est due à plusieurs paramètres et traduit en elle une amélioration réelle du climat des affaires en Algérie loin de tout autre indicateur d'ordre bureaucratique. Il a expliqué que le «fort flux d'IDE est une reconnaissance implicite de la part des investisseurs étrangers que l'Algérie est désormais le pays le plus attractif de la région». L'attrait de l'économie nationale pour les investisseurs étrangers est soutenu, selon M. Mansouri, par «plusieurs facteurs déterminants». Il a ainsi évoqué la solidité du cadre macro économique, la stabilité du cadre législatif, les mesures d'aide et de facilitations et des disponibilités de financements importantes. Insistant sur la stabilité du cadre réglementaire régissant l'acte d'investir, le premier responsable de l'ANDI a rappelé que ce dernier permet à l'investisseur d'avoir une lisibilité pour investir en toute sécurité et confiance. «Les modifications et aménagement apportés au cadre réglementaire ces dernières années ont toujours été en faveur de l'entreprise et de l'investisseur» a-t-il soutenu. Concernant les nouvelles mesures de facilitation, M. Mansouri a évoqué la disposition de la loi de finances pour 2014 prévoyant que les projets inférieurs à 1,5 milliard de dinars ne soient plus soumis au visa du Conseil national des investissements (CNI). Au titre des mesures en faveur des investisseurs, le directeur général de l'ANDI a cité, également, la généralisation du guichet unique au niveau local à travers tout le territoire national, la faculté offerte à l'investisseur de faire sa déclaration on-line sur le net, la création de 49 nouvelles zones industrielles, et les exonérations fiscales et parafiscales pour les régions des Hauts plateaux.