Le Groupe africain au sein de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a appelé, lundi à Genève, à définir une nouvelle approche économique pour faire face aux défis actuels et assurer un développement équitable et durable. «S'il est vrai que la CNUCED a permis aux pays en développement de s'inscrire dans une perspective d'intégration au système économique mondial, il reste qu'il serait opportun et utile de redéfinir une approche nouvelle tournée vers une CNUCED plus en rapport avec les défis d'aujou rd'hui», a souligné Amara Benyounès ministre algérien du Commerce qui s'exprimait au nom du Groupe africain lors de la cérémonie de célébration du 50è anniversaire de la CNUCED. Selon lui, la nouvelle approche devrait être globale et orientée vers des modèles de coopération et de partenariat qui serviraient une mondialisation centrée sur un développement équitable et durable. Aussi, cette démarche devrait être fondée sur des actions concrètes et réalistes qui seraient de nature à favoriser la promotion de résultats adaptés au besoin de la sphère socio-économiques des pays en développement. «Il s'agit, en d'autres termes, pour la CNUCED d'aider ces pays à renforcer leurs capacités pour leur permettre d'assurer la maîtrise de leurs outils productifs, une sécurité alimentaire, une exploitation rationnelle de leurs ressources naturelles et une intégration adéquate de leurs économies». Une telle approche pourrait, selon les préconisations du Groupe, bénéficier à travers la CNUCED des avantages d'une participation des pays en développement à la gouvernance et à la prise de décision sur les ressorts de l'activité économique mondiale. Cette démarche et l'ensemble de ces objectifs «sont de nature à donner une nouvelle raison d'être et un nouveau souffle à la CNUCED (...) «, a souligné M. Benyounès. Pour le Groupe africain à la CNUCED, celle-ci est «toute désignée pour veiller à agir en faveur des processus d'intégration régionale qui sont, comme vous le savez, a-t-il noté, les vrais moteurs de la croissance économique et du développement». Le ministre du Commerce a, par ailleurs, appelé la CNUCED à inscrire ses actions futures pour faciliter l'intégration des pays en développement dans l'économie mondiale par un accès plus ouvert à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). A cet effet, la CNUCED devrait approfondir son analyse des conséquences de la prolifération des barrières non tarifaires, à savoir les obstacles techniques au commerce, les mesures de protection sanitaire et phytosanitaire et les mesures discriminatoires. «Ces obstacles entravent lourdement la capacité des pays en développement à tirer profit des opportunités d'un système commercial international qui serait profitable à tous», a encore souligné M. Benyounès. Afin d'atteindre ces objectifs, le Groupe africain a appelé la CNUCED à aider les pays en développement à promouvoir des solutions efficientes aux problèmes posés par le commerce des produits de base qui est entravé par l'instabilité des prix. Sur un autre plan, le Groupe africain a invité la CNUCED à porter son attention sur les besoins des pays en développement en termes d'investissement direct étranger (IDE). «Ces pays ont, en effet, besoin des IDE pour améliorer leurs infrastructures, diversifier leurs outils de production, promouvoir le rôle et la place des PME dans l'économie nationale et assurer une formation adéquate d'une main d'oeuvre qualifiée capable d'assimiler les techniques innovantes de développement et de croissance économiques» a dit le ministre du Commerce.