Une enquête nationale sur l'agroalimentaire sera lancée à la fin juin au niveau de la wilaya d'Ain Temouchent, a annoncé mardi le directeur du développement industriel et de la promotion de l'investissement (DDIPI). Initiée par le ministère de tutelle, l'enquête ciblera les investisseurs de l'agroalimentaire qui devront permettre, à travers un questionnaire confidentiel, l'actualisation des données de la filière, a précisé Khaldoune Abderrahim, lors d'une journée d'étude consacrée au thème: «Système d'information au service de l'intelligence territoriale: approche filière de l'agroalimentaire». L'enquête qui sera menée par des représentants des directions du DIPI, agriculture et commerce, touchera l'ensemble du territoire de la wilaya en vue de mettre en place un système d'information, ou base de données, destiné à l'entreprise productive, a-t-on encore ajouté. Au vu du potentiel agricole de la wilaya, a encore indiqué Khaldoune Abderrahim, le comité d'assistance local de promotion de l'investissement et de régulation foncière (CALPIREF), a agréé pas moins de 87 projets concernant la filière de l'agroalimentaire devant créer quelque 2.687 postes d'emploi. Les projets représentent 28% du total des dossiers agrées par la wilaya, compte tenu du fait qu'il s'agit d'un secteur prioritaire et stratégique. Toutefois, le même intervenant a estimé que le nombre des unités opérationnelles à l'instar de quatre mini laiteries, trois huileries et huit minoteries, reste insuffisant au vu du potentiel de la wilaya qui reste en inadéquation avec le pendant dans la transformation, notamment oléicole et céréalière. A ce sujet, il a suggéré l'utilisation des nombreuses caves vinicoles pour abriter les sièges des futures unités de transformation de produits agricoles, sachant que certaines d'entre elles menacent ruine ou utilisées comme habitations. Pour sa part, Mme Abdellaoui Hadjira, de la direction des services agricoles, a mis l'accent sur le potentiel agricole de la wilaya d'Ain Temouchent qui fait face à un problème d'écoulement sur le marché. Elle a soulevé, par ailleurs, les problèmes liés à l'arrachage massif du vignoble devant l'absence de soutien de la filière et le manque à gagner des viticulteurs. Pour elle, les 13.156 ha de vignes sont, ainsi, menacés de disparition si aucune mesure n'est prise. Le représentant de la CNAS a présenté, quant à lui, les multiples avantages accordés par les pouvoirs publics en matière d'appui à l'emploi et avantages de la sécurité sociale. Ces avantages concernent des abattements pour l'emploi et pour les charges liées à l'emploi, a-t-il insisté. En matière de télé-déclaration, opération lancée en avril 2014, il a précisé que sur les 1.612 employeurs recensés au niveau de la wilaya, 1.176 ont reçu leur mot de passe. Abritée par le nouveau siège de la CNAS, cette rencontre a regroupé les représentants de la formation professionnelle, d'organisations professionnelles, d'opérateurs, de l'ANDI et autres.