Le fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE), premier fonds de pension algérien, a appelé hier les travailleurs à souscrire aux actions dont dispose cette institution. Le but est d'arriver à améliorer leur retraites et leurs conditions de vie. En effet, afin de sensibili-ser les actionnaires po-tentiels auprès des travailleurs algériens, le FSIE dont la principale mission est de développer l'épargne individuelle des travailleurs, a organisé hier une rencontre avec les salariés des secteurs des banques et des assurances. Représentant à eux deux plus de 3.000 travailleurs, de ce fait, ces secteurs d'activité « constituent un milieu important de souscription » a déclaré le Directeur général du FSIE, Mohammed Tessa, selon le communiqué de l'APS. Pour rappel, le fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE) est une société par actions (SPA) à capital variable. Dotée d'une enveloppe initiale de 150 millions de DA par les pouvoirs publics, sa principale mission est de développer l'épargne individuelle des travailleurs en la transformant en investissements, notamment dans les PME. Tout ceci dans le but essentiel et primordial de contribuer à l'amélioration des conditions sociales et du pouvoir d'achat des retraités. « Le FSIE est une institution financière qui a une vocation économique et sociale à la fois » a indiqué M. Tessa. Et Hakim Hammoum, conseiller à la communication auprès du FSIE de confirmer. Selon lui, les actions émises par le fonds sont destinées aux personnes physiques ayant une résidence fiscale en Algérie, particulièrement les travailleurs. Émises à leur valeur nominale de 200 DA, elles peuvent être acquises, mais ni cessibles ni négociables par leurs propriétaires. C'est dans le cas d'un départ à la retraite, d'un décès, de la survenance d'une invalidité physique ou mentale rendant l'actionnaire inapte au travail ou suite à la rupture de la relation de travail que les actions sont rachetées par le fonds, auprès de leurs acquéreurs. Ainsi, par exemple, les retraités pourront se prévaloir d'une manne qui s'est constituée au fil des années, l'institution ayant veillé à les rentabiliser. Dans les autres cas, le souscripteur ou son ayant-droit peut retirer son argent avec le bénéfice généré. Alors que les Algériens sont très peu habitués à ce genre de produits financiers, les responsables du (FSIE) mènent tambour- battant une campagne d'information et de sensibilisation pour attirer les travailleurs vers ces nous produits. Pour comparaison : un Américain sur deux souscrit dans un fonds de pension aux Etats-Unis. Seules ressources des retraités américains après la période de travail (les Américains ne bénéficient pas de système de retraite classique), ces fonds constituent des sources de financements extraordinaires. Ils arrivent à faire trembler certaines places européennes. Leurs capacités d'investissements sont démesurées, et ces fonds investissent des créneaux aussi importants que l'immobilier parisien. D'ailleurs, ce dernier est en ce moment accaparé par ces institutions made in US. De leurs côtés, longtemps réticents, les Français également se sont mis aux fonds de pensions. Cela dit, comme dans notre pays, les retraités français continuent à bénéficier du système classique des retraites. Chez nous, pour sécuriser au maximum les investissements des travailleurs, la moitié de l'épargne collectée est dirigée vers des projets de développement économique. Le reste de l'épargne collectée est investi à travers des placements en valeurs du Trésor et valeurs mobilières offrant une sécurité satisfaisante.