Le géant français Total va investir 2 milliards de dol-lars en Algérie. Il conforte ainsi sa présence en Algérie. dans notre pays, il est déjà opérationnel sur plusieurs projets. Cette fois-ci, ce Groupe a décidé de mettre le paquet sur le projet de développement pour l'extraction du gaz d'Ahnet. Le Groupe français est le chef de file d'un consortium (qui comprend également l'entreprise Partex), qui a obtenu ce permis fin décembre 2009. Ils exploreront ce site en partenariat avec la compagnie pétrolière nationale Sonatrach. Total (47%), associé à Partex (2%) et Sonatrach (51%), mènera une campagne d'appréciation et de développement des découvertes sur le permis Ahnet. La Sonatrach sera la première à être à pied d'œuvre sur le projet. Elle va entamer la construction d'un gazoduc reliant le site au principal terminal du pays avant le début des travaux en 2014. Situé dans le Sud-ouest algérien à proximité de la ville d'In Salah, le périmètre d'exploration et d'exploitation Ahnet couvre une superficie de 17.358 kilomètres carrés où douze structures à gaz ont déjà été découvertes. Un plan de développement sera soumis aux autorités avant la mi-2011. La mise en production est prévue en 2015. Le permis Ahnet recèle de très importantes ressources en place (environ 500 milliards de mètres cubes de gaz). Elles doivent permettre d'assurer une production gazière d'au-moins 4 milliards de mètres cubes par an, conformément à ce que le contrat signé avec Sonatrach prévoit. Le président de Total, Christophe de Margerie, se frotte déjà les mains. Ahnet «contient beaucoup de réserves», s'est-il enthousiasmé dans un entretien à l'agence Reuters. C'est d'ailleurs ce qui explique l'engagement financier important de ce Groupe qui vient d'investir près de 800 millions de dollars dans un contrat avec Chesapeake Energy. Le but étant de pénétrer le marché gazier américain. Cependant, l'Algérie est prioritaire dans le business-plan de cette entreprise française. Elle a également investi dans le secteur de la pétrochimie. Total avait été sélectionné en 2007 par Sonatrach pour être son partenaire dans la construction d'un complexe pétrochimique de 3 milliards de dollars (2,17 Mrds €) à Arzew, près d'Oran. Total détiendrait 51 % de la co-entreprise qui chapeaute ce projet. Sonatrach 49 %. Le complexe en question devant être opérationnel en 2012, comprendra un craqueur d'éthane qui produira 1,1 Mt/an d'éthylène. En aval, cet éthylène sera transformé en mono-éthylène glycol (410.000 t/an), en polyéthylène haute densité (350.000 t/an) et en polyéthylène basse densité linéaire (450.000 t/an). Ces productions seront majoritairement destinées à l'exportation, plus précisément vers l'Asie. La production de Total provient de ses participations directes dans les champs de gaz de Tin Fouyé Tabenkort, et de sa participation dans CEPSA (48,83%), elle-même partenaire de Sonatrach sur les champs d'Ourhoud et Rhourde El Krouf.