Jeudi dernier à Naama, la deuxième édition du colloque littéraire organisée en hommage à la regrettée journaliste et poétesse Safia Kettou (1944-1989), a permis de faire toute la lumière sur son parcours littéraire dont une bonne partie reste encore inconnue. La regrettée Safia, de son vrai nom Zohra Rabehi, native de Ain-Sefra (en novembre 1944) était parmi les pionnières et brillantes plumes féminines algériennes, avant de «patir» sans que l'on daigne se soucier de la publication des œuvres qu'elle a laissées. Des chercheurs et universitaires de Béchar, Aïn Témouchent, Saïda et Oran, ont essayé, à travers cette rencontre d'une journée, d'apporter un peu d'éclairage sur la créativité littéraire de Safia Kettou, en tant que journaliste, poétesse et nouvelliste, et tenté de dépoussiérer la partie de son œuvre inachevée qui reste inconnue du public. Regroupés ce jour, date anniversaire de sa disparition (28 janvier 1989), les intervenants ont tenté une nouvelle lecture et un décryptage de messages nouveaux dans les écrits de Safia, avant de dépeindre le parcours littéraire de cette poétesse, porte-voix de la condition féminine et de sa présence sur la scène littéraire, notamment d'expression française. Les intervenants ont déploré l'absence d'œuvres publiées de Safia Kettou, hormis de rares ouvrages tels qu'un recueil de poèmes intitulé «Guitare, mon amie», un autre de nouvelles «la planète mauve», oeuvres parues en 1979.