Après la Russie, la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, c'est au tour des Etats-Unis d'Amérique de faire partie du portefeuille des éventuels fournisseurs d'équipements militaires à l'Algérie. Le pays de l'Oncle Sam est donc entré dans la course et aurait proposé à l'Algérie de lui vendre des avions militaires, rapportent des sites spécialisés. L'administration Obama négocierait actuellement avec Alger pour conclure un tel contrat. C'est ce qui expliquerait les nombreuses visites diplomatiques entre les deux pays ces derniers mois. De hauts responsables américains avaient fait le déplacement en Algérie. A commencer par le commandant du commandement militaire des Etats-Unis d'Amérique pour l'Afrique (Africom), le général William E. Ward, et la visite du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à Washington. Il a longuement discuté avec la Secrétaire d'Etat Américaine, Hallary Clinton. Le département d'Etat américain a également dépêché la sous-secrétaire d'Etat adjointe américaine chargée des Affaires du Proche-Orient au département d'Etat, Mme Janet Sanderson, qui connaît bien l'Algérie, pour y avoir été nommée ambassadrice il y a quelques années. Sa visite avait pour but de rassurer le gouvernement algérien sur la présence de l'Algérie sur la liste des 14 pays considérés à risque après un attentat manqué sur un vol reliant la ville américaine de Détroit et la capitale des Pays-Bas. L'empressement de l'administration américaine à essayer de décanter la situation, outre le fait que l'Algérie représente un partenaire incontournable dans la lutte anti-terroriste, cache en fait des velléités à ne pas gâcher des ambitions purement mercantiles liées à la volonté de l'Algérie de moderniser son arsenal militaire et qui attise les convoitises des industries militaires de nombreux pays occidentaux. Ces derniers, conscients de résolution de l'Algérie à diversifier ses fournisseurs, notamment après les déboires qu'elle a connus avec ses partenaires traditionnels russes, ne cessent de faire des appels du pied pour décrocher des contrats. Les Etats-Unis veulent avoir leur part du gâteau. Pourtant, la première puissance mondiale a été le chef de file des pays ayant boycotté l'Algérie durant les années 1990, au moment où elle souhaitait s'approvisionner en matériel de pointe pour lutter contre le terrorisme. L'ancien chef d'Etat-major, Mohamed Lamari, a confessé lors d'une de ses sorties médiatiques que les pays occidentaux avaient unanimement décidé d'imposer à l'Algérie un embargo qui ne disait pas son nom. Il avait ironisé en affirmant que ses pays refusaient même de fournir de simples cartouches à l'Armée Nationale Populaire. Depuis, beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts. Et l'Algérie est devenue fréquentable. Le pays se permet même le luxe d'avoir l'embarras du choix -surtout que même la Chine- s'y met actuellement et souhaite figurer sur le carnet de commande de l'Algérie. Mais si cette dernière opte pour les Etats-Unis, un tel choix aura sans aucun doute des retombées géostratégiques. Une chose est sûre. Les relations entre les deux pays ne sont plus comme avant. Il pourrait y avoir des retombées sur les positions de l'administration d'Obama sur certaines questions internationales telles que le dossier du Sahara Occidental où les USA ont toujours eu une opinion proche des thèses du Maroc avec lequel ils entretiennent des relations privilégiées.