L'UGTA et les cinq patronats ayant participé à la réunion d'hier sur les négociations de les conventions collectives de branches pour le secteur économique privé, ont appelé le gouvernement à «l'application de la réciprocité vis-à-vis des Etats-Unis et de la France -si ces pays ne retirent pas l'Algérie de leurs listes noires relatives à leur sécurité-, car il y va de la dignité des Algériens». Ils ont aussi demandé la même chose pour la liberté de circulation des personnes et refusent totalement l'importation des produits alimentaires. Les cinq patronats participants au dialogue social sont : la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) et l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise (Seve). A cette occasion, le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a déclaré que «l'ensemble des travailleurs du secteur économique privé sont touchés par l'augmentation des salaires avec effet rétroactif, à partir de janvier 2010». Il a ajouté « qu'au plus tard le 1er mai prochain, les groupes de travail devront remettre leurs conclusions sur la révision des conventions collectives de branches dans le cas où leurs travaux n'auront pas abouti à la fin du mois de mars 2010». Il a assuré qu'«il n'aura aucune distinction entre les travailleurs du secteur public et ceux du privé, précisant que chaque travailleur algérien bénéficiera de l'augmentation du salaire en 2010. Et même ceux de la Fonction publique, car il y a du nouveau pour le régime indemnitaire». Cette réunion a lieu de prolongement de la tripartite tenue les 2 et 3 décembre 2009, après celle avec le gouvernement au ministère du Travail, une autre à la Centrale syndicale et celle-ci avec «les patrons pour la révision de la convention collective de branche et de l'augmentation des salaires s'y afférents pour donner une réelle approche au dialogue social», a rappelé M. Sidi Saïd. Il a souligné qu'«un échos favorable a été reçu de la part des patronats pour un véritable dialogue social avec le gouvernement». Pour sa part, le président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), Habib Yousfi, a signalé que «c'est une initiative pour la mise en place des groupes de travail pour revoir la convention collective de branche», précisant que «l'essentiel pour nous (patrons) est qu'il y ait convergence des organisations patronales et du partenaire social sur la revalorisation des salaires, des conditions de travail et de la classification professionnelle». S'agissant, de l'entrée en vigueur de l'augmentation des salaires, les représentants des patrons, signataires du pacte économique et social, ont relevé qu'en dépit du mois de retard, l'augmentation interviendra dans les jours à venir. La dernière convention de branches pour le secteur privé a été signée en septembre 2006.