Le volet agriculture, dont dépend la sécurité alimentaire du pays, sera l'une des priorités du prochain quinquennat. Le développement agricole, à travers un approfondissement du programme de relance de l'agriculture, bénéficiera de la récente loi d'orientation agricole clarifiant le régime juridique et le mode de jouissance des terres agricoles du domaine privé de l'Etat, ainsi que d'un projet de loi codifiant les conditions de la concession qui sera introduit cette année. La feuille de route du Gouvernement prévoit, à cet effet, un renforcement de l'irrigation agricole grâce à la réalisation de 100.000 hectares de nouveaux périmètres irrigués, la réhabilitation de près 40.000 autres hectares existant et la réalisation de plus 100 nouvelles retenues collinaires d'une capacité totale de plus de 40 millions de m3. Les producteurs agricoles jouiront d'un important soutien financier, notamment dans les filières de la céréaliculture, des légumes secs, de la pomme de terre, de l'élevage, de la production de viande et de lait et de l'arboriculture (olives, dattes et agrumes). 1.000 milliards de dinars d'aides publiques seront mobilisés à cette fin sur une période de cinq ans, affirme, à cet effet, le gouvernement qui rappelle, à ce propos, l'effort consenti dernièrement par l'Etat pour racheter la dette des agriculteurs et des éleveurs d'un montant de 41 milliards de dinars. Par ailleurs, l'on annonce la création prochaine d'un Office de fruits et légumes, ainsi que le lancement d'un programme de régulation du marché et des circuits de distribution par la mise en place de stocks de sécurité et de modernisation des capacités de froid. Le secteur de la pêche sera doté, pour sa part, d'un programme spécial qui visera, essentiellement, l'extension du réseau des ports et la multiplication des abris de pêche, la réalisation de halles à poisson, la poursuite de l'incitation à l'investissement productif pour la modernisation et le renforcement de la flotte et des activités de soutien, de conditionnement sous froid et de valorisation des produits halieutiques, l'élargissement du parc des fermes d'aquaculture, ainsi que la poursuite de la formation aux métiers de la pêche et le développement de la recherche liée à ce secteur.