Photo : Slimene S.A. Le programme quinquennal 2010-2014 consacre au secteur de l'agriculture 1.000 milliards DA pour affermir la dynamique de politique de soutien agricole. Depuis une dizaine d'années, ce secteur, longtemps négligé, a bénéficié de budgets qui ont permis à l'agriculture de devenir un élément propulseur de la croissance économique hors hydrocarbures. La sécurité alimentaire est redevenue un enjeu central dans la politique des pouvoirs publics. Depuis, des résultats ont été obtenus et pour la première fois, la disponibilité des produits agricoles ne pose nul problème. La céréaliculture, à la faveur d'une bonne pluviosité, a enregistré une production record de 61,2 millions de quintaux dont une partie de l'orge va même être exportée et en matière de blé dur on a même atteint l'autosuffisance. La mise en place d'un système de régulation des produits agricoles de large consommation, la modernisation de l'administration, de l'encadrement technique. Les nombreux barrages ont pour objectif également d'irriguer les terres destinés à des produits agricoles. En 2008, une loi d'orientation agricole, qui sert d'un ancrage juridique et d'une feuille de route pour les cinq prochaines années, a été adoptée par l'APN. Les mesures récentes en conseil des ministres sur le statut juridique des terres du domaine privé de l'Etat ont davantage clarifié l'horizon pour les agriculteurs. Les principaux projets retenus ciblent essentiellement la modernisation des techniques et moyens de l'agriculture, la bonification des prix des récoltes, les plantations forestières sur 360.000 hectares, pastorale sur 70.000 hectares et oléicole sur un million d'hectares. Les perspectives de développement du secteur ne relèvent pas de velléités. Elles se déclinent en termes opérationnels. Cinq programmes de renouveau rural dont les objectifs reposent sur la préservation, l'extension et la valorisation du patrimoine forestier national, la protection des bassins versants (3,5 millions ha), la lutte contre la désertification (20 millions ha), la conservation des écosystèmes naturels et la mise en valeur des terres agricoles et forestières (341.000 ha). 48 contrats de performance ont été signés avec toutes les wilayas. Le but étant de fixer à chacune d'elles, en fonction de ses spécificités, de ses potentialités et de l'histoire de son développement agricole, les objectifs de production par produit et par année pour la période 2009-2014. Pour appuyer ces contrats-programme et impliquer tous les acteurs concernés, l'approche filière est mise en œuvre à travers des organisations professionnelles et interprofessionnelles adaptées et mobilisées autour de la mise en œuvre des programmes d'intensification de la production dans les filières stratégiques (céréales, lait, oléiculture, viandes, pomme de terre, tomate industrielle et dattes). Afin d'utiliser rationnellement les potentialités existantes, l'Etat a élaboré et lancé des programmes de renforcement du potentiel productif agricole (semences, plants et géniteurs, économie de l'eau et résorption de la jachère). Il est loin le temps où l'agriculture dans notre pays était à la traine, n'intéressant ni l'investisseur ni les jeunes en quête d'emploi.