Nawel A. Plus de 8 millions de mines antipersonnel ont été détruites par les éléments de déminage de l'Armée nationale populaire (ANP), depuis l'indépendance jusqu'au 17 avril dernier, et une superficie globale estimée à 1.849,4 hectares a été récupérée au profit des autorités locales, a indiqué le chef de Division génie de combat des Forces terrestres, le colonel Mohamed Charfi, à la revue mensuelle El Djeich. «Les travaux de déminage, entrepris par les unités de l'Armée nationale populaire (ANP) depuis l'indépendance, ont abouti jusqu'à la date du 17 avril 2009 à l'extraction et à la destruction de 8.201.862 mines. Ce chiffre représente un taux de 75,3 % de déminage, dont 91.865 mines pour la seule année 2008», a-t-il déclaré. Quant au nombre de mines extraites et détruites par régions militaires (RM), durant l'année 2008, le colonel Charfi a ajouté que 40.414 mines en 2è RM, 39.923 en 3è RM et 11.528 en 5è RM. Durant l'année 2008, plusieurs tronçons dépollués ont été remis aux autorités locales, soit une superficie globale estimée à 1.849,4 hectares, répartie sur les zones frontières, dont 1.502,4 ha pour la région de Bechar, 318 ha pour la région de Tébessa et 29 ha pour la région d'El-Taref, a précisé la même source. «Au cours du 1er trimestre de l'année 2009, le nombre de mines extraites et détruites est de 24.340, ainsi que la remise d'un tronçon de 43,2 ha aux autorités locales de la wilaya de Tébessa», a-t-on encore ajouté. «Les tâches de déminage ne sont pas une chose aisée et à propos des plans remis par la France, il importe de souligner, en premier lieu, que le tracé des lignes Challe et Morrice a été, dès l'indépendance, reconstitué par les unités de l'ANP», a souligné le colonel Charfi. «Les documents remis par la partie française, cinquante ans après la pose des mines, n'ont pas apporté d'éléments nouveaux», a-t-il ajouté, car depuis l'édification des barrages minés, «certaines tronçons se sont étendus aléatoirement du fait de l'érosion des sols, des facteurs climatiques et des activités humaines qui ont fait que des mines de la dimension d'un encrier ont été charriées et déplacées sur plusieurs centaines de mètres, voire sur des kilomètres».