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Ils composaient la cellule lyonnaise d'un réseau de trafic international de drogue : 15 ans de réclusion pour quatre barons, dont un biochimiste dans un labo pharmaceutique
Quatre personnes com-paraissaient hier devant le tribunal criminel d'Oran pour répondre des chefs d'accusation de «détention et commercialisation de stupéfiants par groupe criminel organisé, importation de drogue et tentative d'exportation». Ces accusés appartiennent, selon les enquêteurs, à un réseau de trafic de drogue à destination de l'Europe, composé de trois compartiments : les fournisseurs de la marchandise à partir du Maroc, les pourvoyeurs assurant l'acheminement de la commande des frontières jusqu'au port (celui de Ghazaouet, généralement) et les relais installés en France qui font office à la fois d'acheteurs, de receveurs et de distributeurs de la came. Trois parmi les inculpés sont d'ailleurs des émigrés qui résidaient à Lyon- dont un biochimiste- travaillant dans un laboratoire pharmaceutique en France, d'après ce qui ressort du débat à l'audience. Deux autres trafiquants de ce groupe sont en fuite. Le démantèlement du groupe a eu pour point de départ l'avortement, de manière quasi-fortuite, d'une opération d'exportation d'une quantité de 38 kilos de résine de cannabis à partir du port de Ghazaouet, en janvier 2009. La fouille, avant l'embarquement, d'un véhicule de marque Renault Mégane -a permis aux services combinés de la douane et de la PAF- de découvrir 38 kilos de kif soigneusement dissimulés dans la malle-arrière. La Mégane, portant une plaque d'immatriculation française, la ville de Lyon plus précisément, était talonnée de près par une Clio, qui n'a pas non plus pu échapper au flair des douaniers. Au fait, les investigations ont permis de savoir que cette quantité faisait partie d'une commande de 40 kilos, pour une facture de 24.000 euros payée cash, la moitié à l'avance, le reste après livraison. Le procureur général a requis la réclusion à perpétuité contre les inculpés. A l'issue des délibérations, les quatre accusés ont été condamnés à 15 ans de prison. Les deux fuyards, quant à eux, ont été condamnés à la perpétuité.