Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) rencontrera aujour-d'hui le ministre des Travaux publics pour arriver à une solution au problème des travailleurs licenciés de la Société nationale des travaux routiers (Sonatro) qui réclament leur réintégration, a indiqué jeudi Rachid Aït Ali, chef de cabinet au niveau de la centrale. M. Aït Ali a indiqué que le dossier sera soumis au gouvernement qui tranchera. Mais nous défendrons la cause de ces travailleurs en tant qu'UGTA. Pour ce syndicaliste, rien n'est encore définitif. Les 370 travailleurs licenciés par la société publique ont observé jeudi dernier un énième sit-in devant la Centrale syndicale (Alger) pour réclamer une date effective de leur réintégration promise par le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, ont déclaré des travailleurs licenciés. Ils devront attendre encore pour voir l'issue de leur marasme. «Nous voulons revenir à nos postes et nous réclamons notre gagne-pain», ont-ils clamé haut et fort. Le 24 février dernier, le secrétaire général de l'UGTA avait promis la réintégration des travailleurs licenciés que «le problème de Sonatro est réglé» en les félicitant, affirment-ils, pour leur réintégration. La semaine dernière, ils étaient là encore. Licenciés depuis le 14 avril 2009, ces travailleurs ne cessent de clamer leur retour à leurs postes respectifs. Après une longue attente, Sidi Saïd a fini par sortir à leur rencontre, mais sans donner plus de précision sur leurs dossiers. Actuellement, «seuls 1.500 travailleurs demeurent en fonction au niveau de l'entreprise dont le plan de charge est nul depuis 2003, car tous les contrats ont été résiliés», ont signalé les protestataires. Les travailleurs accusent les responsables de la société d'avoir eu recours à la location de matériel auprès du privé, alors que 100 machines dont 14 concasseurs et 12 postes d'enrobage de grande capacité ont été laissés à l'abandon. Pour eux, les actuels dirigeants tentent de «brader» et de «liquider» l'entreprise «en vendant aux enchères du matériel saisi par la justice pour des prix inférieurs à leurs valeurs». L'autre problème au niveau de cette même entreprise est celui des travailleurs en poste qui n'ont pas été payés durant 8 mois. Finalement, quatre mois ont été payés (suite à l'intervention du procureur général) avec les 14 milliards de centimes récoltés suite à cette vente en plus des créances récupérées sur d'anciens clients, selon les mêmes sources. Nos interlocuteurs ont aussi évoqué l'affaire des 22 cadres de l'entreprise qui sont placés sous contrôle judiciaire pour dilapidation, détournement des deniers publics ainsi que pour mauvaise gestion. Cette affaire devra rebondir ces jours-ci, a-t-on appris pour être jugée au niveau du tribunal de Rouiba. Selon ces travailleurs, Sonatro, créée en 1968, avait enregistré un chiffre d'affaires de 380 milliards de centimes, en 2007. Son déficit est estimé, selon eux, à plus de 300 milliards de centimes. L'entreprise avait réalisé tous les aéroports militaires en Algérie, les semi-autoroutes, les plateformes des ports algériens ainsi que plusieurs autres ouvrages dans le secteur des travaux publics et un aéroport en Libye.