Baptisé «Centre Anis», un nouveau centre d'assistance médicale à la procréation (P.M.A), spécialisé dans la fécondation in vitro (en dehors du corps humain), ouvrira prochainement ses portes à Oran. «Le Centre Anis», structure de quatre étages, sis Place Fontanelle, à Gambetta, dispose de tous les équipements modernes et de haute technologie, qui garantira aux patients une prise en charge efficace. A l'initiative du Pr. Khaled Kerzabi, cette nouvelle unité d'assistance médicale à la procréation s'adresse essentiellement aux couples infertiles, c'est-à-dire aux couples qui n'ont pas pu avoir d'enfants, mais que les moyens modernes peut aider à en avoir. Jusqu'à présent, à l'échelle nationale, on compte pas moins d'une douzaine de centres de P.M.A. «Le Centre Anis» est le troisième à Oran, sachant qu'un quatrième est en veille pour des raisons administratives, souligne-t-on de source bien au fait de ce domaine médical. A travers le territoire national, l'on dénombre 10 à 15% de couples infertiles. La méthode employée est d'aider une patiente, préparée médicalement, à récupérer les «ovocytes», et cela sous anesthésie locale ou générale. La fécondation in vitro, (FIV) explique notre interlocuteur, consiste à tirer de la patiente une dizaine d'ovocytes (les follicules), qui passeront au laboratoire, et à prendre ensuite les spermatozoïdes, les vifs, du mari, et à partir de là, ajoute-il, «on mettra ensemble, dans une cuve les ovocytes et cette quantité de spermatozoïdes. Et là, quand il y a les premières cellules qui se développent, cela veut dire que les premiers instants de la vie ont commencé, sinon, quand le spermatozoïde est trop déficient, une micro-injection sera pratiquée». Le recours à la micro injection (ce qu'on appelle scientifiquement «l'ICSI») s'applique quand la méthode de la F.I.V ne donne pas de résultats probants. La micro-injection veut dire la fécondation qui se fait par manipulation d'un microscope spécial. «C'est-à-dire qu'on fait pénétrer les spermatozoïdes dans l'ovocyte et on va contrôler ensuite le développement. Trois jours après, on prend cet œuf, et on le remet dans l'utérus de la patiente, et la grossesse commencera à ce moment-là!», explique le Pr Kerzabi. Cette méthode s'adresse, explique-t-il encore, aux hommes qui ont très peu de spermatozoïdes ou aux femmes qui n'ont pas de trompes «ou dont les trompes ont été endommagées par la tuberculose ou une infection catastrophique». «Mais c'est une technique, avertit-il, qui ne règle pas tout, car il y a en moyenne seulement entre 20 et 30% de grossesses et cela est dû au fait qu'on ne connaît pas tout». Il avertit également que, par cette méthode, l'inconvénient est qu'on assiste à beaucoup de grossesses gémellaires. «Parce que, par sécurité, les médecins ne se contentent pas de mettre un seul œuf, mais deux, parfois même trois ou quatre, ainsi, si le premier tombe, le second réussit!» Récemment, une réception a été donnée, durant laquelle le Pr. Kerzabi a présenté ce nouveau centre auprès des professionnels de la santé (gynécologues, chirurgiens, médecins généralistes) venus de différentes wilayas.