Dans on allocution, le ministre de l'Energie Chakib Khelil a exhorté les pays membres du Forum (FPEG) afin d'élaborer une stratégie commune, pour pallier la chute des prix. Depuis le centre des conventions d'Oran, dans son allocution d'ouverture du 10ème forum des pays exportateurs de gaz FPEG, le ministre de l'énergie et des mines a lancé un appel aux Etats membres de ce forum, pour édifier des «relations durables et instauré une meilleure coopération pour aboutir une nouvelle coopération fondée sur une approche équitable pouvant faire face à la baisse du prix du gaz particulièrement sur le marche spot (libre). Ponctuant le rôle prépondérant du FPEG, Chakib Khelil souligne que «le forum constitue, aujourd'hui, vu la diversité de ses pays membres, non seulement un endroit unique pour des discussions et des échanges d'opinions, mais aussi un espace pour construire des relations solides et durables. Le Forum est aussi une structure de prise de décisions, pour atteindre nos objectifs communs portant sur un approvisionnement adéquat du marché et la stabilité de nos revenus du gaz ». Le ministre algérien ne cache pas son optimisme quant à l'avenir du FPEG : «nous commençons maintenant une nouvelle phase dans la vie de notre Organisation qui a mis en place ses organes permanents», note-t-il. Abordant, le bouleversement du marché gazier, il avancera «alors que nous avions enregistré les taux de croissance supportés par la consommation du gaz, dans le monde entier, pendant plusieurs décennies, la demande du gaz dans les secteurs importants de l'économie, a pour la première fois en l'histoire récente, baissé significativement durant l'exercice 2008/2009. Les prévisions préoccupantes Selon le propre aveu du ministre, «les prévisions pour les cinq années avenir sont préoccupantes. A l'horizon 2013, la demande sera au même niveau qu'en 2008. ». Il a également indiqué que le marché mondial du gaz a connu de grands changements ; l'offre dépasse actuellement la demande et les prix du gaz dans les marchés spots et à terme ont reculé à de faibles niveaux. Cela représente, selon le ministre, « une menace pour les contrats d'exportation à long terme.». Chakib Khellil a en outre relevé que les contrats d'exportation de gaz naturel à long terme des pays producteurs sont confrontés à une réelle menace et que le FPEG devrait réagir aux mutations du marché gazier mondial. Par ailleurs, le ministre a précisé qu'en 2009, le gaz non conventionnel a assuré 12% des volumes produits dans le monde. En 2030, le gaz non conventionnel devrait représenter près de 60% de la production américaine. Ce qui mettra en sérieuse difficulté le marché spot de GNL qui a commencé, l'année dernière déjà, à enregistrer une baisse importante des prix en raison de la hausse inattendue de la production gazière aux Etats-Unis. La donne américaine «La nouvelle donne américaine a chamboulé toutes les cartes des pays exportateurs de gaz. Le marché gazier américain dispose d'énormes réserves en plus d'une grande technologie et une évolution continue», indique-t-il. Le ministre a par la suite appelé les Etats membres du FPEG à travailler pour arriver à équilibrer le marché international du gaz et mettre en œuvre une nouvelle stratégie visant à réviser le volume de production pour relancer le marché. Pour rappel, le FPEG réunit actuellement 11 pays membres, l'Algérie, Qatar, Russie, Iran, Egypte, Libye, Nigeria, Bolivie, Guinée équatoriale, Venezuela, Trinidad et Tobago et a pour pays observateurs, la Norvège, les pays bas l'Angola et le Yémen. Au 10ème FPEG d'Oran était présents hier, les ministres du secteur de l'énergie de la Russie, le Katar, le Yemen, l'Iran, et l'Egypte. Le Venezuela était représenté par son vice ministre de l'énergie et la Libye par une délégation le Nigeria également. Des délégations des pays observateurs étaient également présentes. Les participants devaient, hier, rapprocher leurs positions notamment sur la question d'un prix qu'ils voudraient «juste» afin d'assurer leurs revenus et leurs investissements.