Les 11 pays du Forum des pays producteurs et exportateurs de gaz (FPEG) se réunissent aujourd'hui dans une conjoncture économique délicate, où le prix du gaz ne dépasse guère la bagatelle des 4 dollars dans le marché spot. Lors du point de presse, organisé ce samedi, le ministre Chakib Khelil a annoncé que les pays du FPEG auront comme défi d'adopter une stratégie commune en vue d'avoir des prix conforme à la réalité du marché à long à terme. En effet, le prix du MBTU (million d'unités thermales britanniques) de gaz dans le marché spot avoisine les 4 dollars. A long terme, ces prix «dérisoires» affecteront les investissements des pays producteurs. Il en résultera une diminution de l'offre qui augmentera le prix. Pour pallier à la volatilité du prix, l'Algérie, par le biais de son ministre de l'Energie préconise une «réduction de l'offre», afin d'arriver à une stabilité des prix. Le prix raisonnable du MBTU du gaz devra avoisiner les 14 dollars. Il appartiendra à la réunion ministérielle du FPEG de «prendre des décisions idoines pour réduire substantiellement l'offre», a déclaré samedi le ministre algérien de l'Energie Chakib Khelil. En somme, les pays du FPEG veulent le prix «idéal» du gaz qui serait celui du baril de pétrole divisé par six. Pour rappel, depuis l'origine, il a été divisé par dix. Désormais, il est divisé par vingt. «Il appartiendra aux ministres d'évaluer la situation du marché et de prendre la décision idoine pour trouver un équilibre entre l'offre et la demande sur le marché du gaz», a-t-il dit le ministre algérien. Et d'ajouter : «nous avons besoin d'un dialogue entre et producteurs et consommateurs», a ajouté Chakib Khelil, soulignant que le prix du gaz doit être «juste» pour les uns et pour les autres afin que «leurs intérêts se rejoignent». La situation médiane de l'Algérie se veut subtile afin d'arriver à un consensus. Il faut savoir que le FPEG réunit 11 pays membres, dont la Russie, premier producteur mondial de gaz, l'Iran et le Qatar qui à eux trois totalisent environ 60% des réserves mondiales. Trois autres pays ont le statut d'observateurs, dont le Kazakhstan et la Norvège.