Lors de la 16ème Conférence internationale sur le gaz naturel liquéfié (GNL16), qui se clôture aujourd'hui, il ressort que le marché international connait une course infernale vers le leadership par, essentiellement, trois pays : la Russie, le Qatar et l'Algérie. C'est ce que les experts ont mis en exergue à travers les différentes interventions lors du premier jour du GNL16, en dépit des difficultés auxquelles le marché est confronté depuis 2008 à cause de la crise économique mondiale. Celle-ci a précipité les prix du gaz dans une chute conséquente notamment en raison du surplus d'offres et la baisse de la demande. Selon Luc Speeleveld, ingénieur en mécanique à Gaz de France (GDF), le marché a connu un changement dramatique en 2009. En 2008, les prévisions, selon lui, portaient sur une capacité de 25 millions de tonnes mises sur le marché mondial annuellement et 500 millions de tonnes d'ici 2020. Néanmoins, dira-t-il, «tous les nouveaux projets vont être menés à termes» en signalant qu'actuellement, le marché du GNL constitue 8% de la demande mondiale en gaz. Pour lui, trois pays pèseront à l'avenir sur le marché gazier. Il s'agit du Qatar, de la Russie et du Yémen à lesquels l'Algérie devra faire face. Il a ajouté que l'Inde et la Chine constituent des marchés consommateurs très importants dans l'avenir car ils ont absorbé le surplus de gaz qui était de 503 milliards de mètres cubes de GNL, en 2009. Actuellement, le gaz conventionnel occupe 45% des parts du marché de gaz. Le Qatar concurrence l'Algérie sur le marché anglais puisque le Royaume Uni compte augmenter ses importations de gaz de ce pays, selon un représentant de Qatargas. Ses capacités en gaz sur toutes ses formes sont de 2,5 milliards de m3 sur une seule pipe dont les deux tiers sont exportables. Pour la Russie, principal concurrent de la société Sonatrach, sur les 27% des réserves prouvées en Europe, 25% sont russes pour approvisionner le marché de l'Union européenne, selon l'ambassadeur de ce pays à Alger, Alexander Egorov. Le géant gazier russe Gazprom s'est fixé comme objectif d'augmenter cette part à 30% d'ici 2030. Gazprom transforme 100 millions de tonnes de GNL par an prévus pour l'UE. Le Yémen, qui a effectué sa première exportation de gaz non conventionnel en novembre dernier a débuté son exportation de gaz non conventionnels en novembre 2009. Ses capacités ont atteint 6,5 millions de tonnes de gaz en 25 ans.