Comment attirer davantage d'investisseurs pour la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) ? Le PDG de l'entreprise a annoncé la transformation de la SNVI en centre d'affaires et d'activités, un moyen pour l'entreprise d'intéresser les potentiels investisseurs. Une stratégie dictée par la concurrence rude sur le marché national. Mokhtar Chahboub, invité de la Chaîne III de la Radio nationale a affirmé que cette stratégie est menée pour rationaliser l'activité et l'effectif de l'entreprise. Ainsi, la SNVI est passée de 1 500 travailleurs permanents à 7 800 et le reste est employé pour une durée déterminée. Mais malgré tous les efforts consentis par la direction de la SNVI, l'entreprise nécessite toujours une mise niveau. Le PDG a estimé son coût à 3 milliards de dinars que la direction a transmis aux pouvoirs publics. Actuellement, le chiffre d'affaires de la SNVI est de 20 milliards de dinars, mais ces capacités sont de l'ordre de 25 milliards de dinars qu'elle n'arrive toujours pas à exploiter à 100%. La majorité des commandes émanent du secteur public, la dernière étant celle du ministère de l'Enseignement supérieur qui va acquérir 300 nouveaux bus SNVI. Une bouffée d'oxygène pour l'entreprise. La plate-forme dont dispose la SNVI répond pourtant aux critères internationaux, notamment la fonderie et carrosserie qui suscite un intérêt particulier des étrangers. Le PDG de la SNVI estime que pour la carrosserie, l'exportation est possible pourvu qu'un partenariat soit conclu. Concernant les contrats de partenariat, l'entreprise montre de bons signes et veut même passer à la vitesse supérieure. L'unité de Tiaret pour les équipements tractés, qui emploie 900 travailleurs, est concernée, selon, Mokhtar Chahboub. La société française BTK prendra 60% du capital de la société commune à créer et le partenariat sera effectif partir du premier trimestre 2008. Mieux encore, un troisième constructeur européen de renommée internationale est également intéressé par cette unité. Reste l'unité de camion qui est difficile à développer au vu des investissements lourds à consentir. En tout cas, Mokhtar Chahboub lance un appel aux pouvoirs publics pour plus d'efforts. Si rien n'est fait, notamment dans la mise niveau des produits dans les trois années venir, des postes d'emplois seront menacés, dont ceux des 400 sous traitants avec les 3000 emplois indirects qu'ils ont générés. La SNVI tente à présent de reconquérir les marchés internationaux et essayer de mieux s'implanter. Ses produits sont exportés vers l'Afrique et le Moyen-Orient. L'invité de la radio a rappelé que son entreprise exportait pour 80 millions de dollars au Moyen-Orient. Mais la SNVI doit faire face à la concurrence, notamment asiatique. Des produits à des prix abordables sont présents au grand bonheur du client algérien et la SNVI doit entamer sa mise à niveau pour être au diapason. Le premier responsable de l'entreprise de véhicules industriels, fleuron de l'industrie mécanique algérienne, reconnaît que le marché n'est pas encore stable. Des partenariats ont déjà vu le jour avec l'Allemand ZDF pour la fabrication de boites à vitesse mais la SNVI compte renforcer sa place d'autant que de potentiels investisseurs sont chauds pour accompagner la SNVI dans le chemin qu'elle s'est tracé.