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Le retrait des entreprises publiques du forum des chefs d'entreprise algériens (FCE) : Une suite logique de l'actuelle politique économique marginalisant le dialogue et le secteur prive
Publié dans Le Financier le 10 - 05 - 2010


2ème partie et fin
V.- Existant des liens entre la logique rentière et l'extension de la sphère informelle, selon mon point de vue, la crise que traverse le FCE n'aura aucun impact politique à court terme puisque le pouvoir pour deux raisons dialectiquement liées. La première raison fondamentale est que le pouvoir dépend de la rente des hydrocarbures. Deuxième raison la majorité du secteur privé est soit en dehors des organisations pour la sphère réelle, donc non structuré, et surtout localisé dans la sphère informelle dominante produit des dysfonctionnements des structures de l'Etat mais servant de soupape de sécurité économique et sociale . En matière d'emploi, la part qui revient à l'économie informelle selon le Ministère du travail est plus de 25% de la population active avec une contribution dans la formation du PIB (produit intérieur brut) hors hydrocarbures de 20 à 25%, cette sphère contrôlant quatre segments-clefs : celui des fruits et légumes, de la viande, celui du poisson pour les marchandises locales et pour l'importation, le textile – chaussures. En effet, dans la conjoncture actuelle, la seule sphère privée actuellement en Algérie autonome vis-à-vis des sphères du pouvoir, bien qu'étant le produit de la bureaucratie et entretenant des relations diffusees, est la sphère informelle tant marchande que productive( (avec des institutions et une intermédiation financière informelle contrôlant 40% de la masse monétaire en circulation, l'économie algérienne étant fondamentalement dualiste ce qui renvoie aux difficultés de l'instauration d ‘un Etat de droit et d ‘une bonne gouvernance ) et la dynamisation du secteur privé national en Algérie dans son ensemble passe par son intégration intelligente loin des mesures autoritaires au niveau de la sphère réelle. Cependant ce qui se passe au FCE , sur le plan économique en termes d'image, de confiance qui est le fondement des affaires, l'impact est négatif, les opérateurs nationaux du fait du non dialogue, des mesures comme le passage sans transition du Remdoc au Crédoc, de l'introduction de licences d'importation pour certains produits, avec des surcouts , amplifiés par l'augmentation des nouvelles charges salariales qu'une bonne partie des PMI/PME ne peuvent supporter , ( 20% étant déjà leur marge de profit) pouvant aller soit dans l'import/export , soit grossir la sphère informelle, et pour les opérateurs internationaux se réfugiant dans des segments de court terme à rentabilité immédiate étant surs d'être payés grâce aux réserves de change.

Et la seule solution qui reste aux membres du FCE composé d'entrepreneurs privés est

a) de s'ériger en syndicat si la majorité de ses membres le veulent;

b) beaucoup dépendant pour des parts de marché des pouvoirs publics n'étant pas autonomes, l'on pourrait assister pour certaines à des désistements par des allégeances au pouvoir public et la création d'un FCE bis ;

c) pour d'autres membres la troisième solution serait de rejoindre les organisations patronales plus combatives.

VI- Cependant l'avenir de l'économie algérienne, outre ces aléas conjoncturels, passe par la dynamisation de l'entreprise, la fin de l'incohérence et la non visibilité de la politique socio –économique, résultante de la neutralisation des rapports de force au sommet. Pour preuve pas de corrélation entre les dépenses publiques 200 milliards de dollars entre 2004/2009, malgré la dévaluation du dinar moins de 3% d'exportation hors hydrocarbures, montrant que le blocage est d'ordre systématique, et le taux de croissance inférieur à 3% pour cette période montrant un gaspillage des ressources rares car ces dépenses auraient du occasionner un taux de croissance supérieur à 7/8%, s'agissant d'éviter de vendre des illusions de 5/6% de taux de croissance hors hydrocarbures car plus de 80% de ces segments sont irrigués par la dépense publique via la rente des hydrocarbures ( secteur privé et public) ne restant que 20% d'entreprises véritables créatrices de richesses.
Car, l'Algérie est dans cette situation hybride, interminable transition depuis 1986, ni une économie administrée, ni une véritable économie de marché concurrentielle loin de tout monopole qu'il soit public ou privé qui ne résoudrait aucunement les problèmes fondamentaux de l'Algérie qui est le passage d'une économie de rente à une économie productive y compris les services qui en ce XXIème siècle sont créateurs de valeur ajoutée. Il s'agit donc d'entrevoir l'après hydrocarbures du fait de l'épuisement inévitable de cette ressource éphémère, 16 ans pour le pétrole et 25/30 ans pour le gaz tenant compte de la forte consommation intérieure sur des réserves selon les estimations internationales de 4500 milliards de mètres cubes gazeux , horizon 2015,85 milliards étant destinées à l'exportation et 70/75 au marqué intérieur selon le CREG , sous réserve d'une part que les couts soient compétitifs( le problème du gaz étant posé pour l''Alghérie supposant un nouveau modèle de consommation énergétique ) et que l'introduction du gaz non conventionnel( supposant beaucoup d'eau ) ne bouleverse pas la carte géostratégique gazière mondiale. L'avenir de la dynamisation de l'entreprise dépend donc fondamentalement d'une vision dynamique à moyen et long terme évitant de raisonner en statique, ce qui serait une erreur d'appréciation stratégique. D'où l'urgence d'un débat national que j'ai suggéré depuis des années sur ce secteur dont la gestion doit être démocratisée autant que la gestion des réserves de change, autant qu'un débat national sans exclusive sur le devenir de l'économie algérienne afin de préparer l'avenir des générations futures : Le dialogue et toujours le dialogue, loin de la vision autoritaire, impliquant plus de libertés au sens large, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir.

VII- En conclusion, gouverner étant de prévoir les défis qui attendent l'Algérie sont immenses du fait de l'important retard accusé dans les réformes se réfugiant dans le court terme par des dépenses monétaires colossales, sans se préoccuper de la bonne gestion, avec une corruption socialisée du fait de la non mise en place à la fois des mécanismes de régulation et de contrôle appropriées, assurant une paix sociale fictive via la rente mais également car il faut éviter la sinistrose les potentialités sont immenses.
Le dépassement de cette crise multidimensionnelle passe par une transparence totale et une clarté sans nuance dans la pratique politique et économique des institutions et des femmes et hommes chargés par la Nation , car la gouvernance est une question d'intelligence et de légitimité réelle et non fictive, impliquant la refondation de l'Etat pour une société participative et citoyenne tenant compte de notre anthropologie culturelle.

Docteur Abderrahmane MEBTOUL professeur d'Université management stratégique Expert international


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