L'Agence algérienne de promotion des exportations (Algex) et le programme français d'aide aux entreprises algériennes à l'exportation (Optimexport) traiteront, durant deux jours, à partir d'aujourd'hui, deux thèmes importants impliquant directement les petites et moyennes entreprises spécialisées dans la production et l'exportation de fruits et légumes et de poisson. Ces deux journées d'information, qui seront animées par Jean-Jacques Rechenmann, expert en veille de l'information et marketing international auprès du bureau Formatex (France), s'inscrivent dans le cadre d'actions destinées à améliorer le niveau d'information des PME algériennes déjà orientées export ou ayant des velléités d'exportation. Le séminaire organisé sous le thème «Quelles opportunités de développement à l'international» a pour objet essentiel de fournir aux opérateurs de la filière des éléments d'analyse stratégiques sur les marchés porteurs, d'expliquer les méthodologies d'approche des marchés et de donner des éléments sur le positionnement de la concurrence. Il s'agira de «procéder à l'analyse du potentiel de l'offre algérienne, à l'examen des objectifs de la filière en identifiant les marchés cibles à l'exportation et le positionnement de la concurrence, à l'étude des exigences réglementaires en matière de mise à niveau qualitative et quantitative». Cette analyse sera basée, notamment, sur l'approche macro-économique de la filière, des flux internationaux et de l'approche micro-économique, résultant des entretiens conduits avec les entreprises du Challenge Optimexport. Il y aura aussi des communications sur le «benchmarking» des exportations des pays du Maghreb, à l'analyse des exigences et impacts réglementaires et douanières sur la filière et à l'identification des poches de croissance. Les entreprises pourront acquérir une vision claire des enjeux stratégiques et comprendre les mutations de la filière en anticipant sur les perspectives d'évolution et en validant des pistes de développement et de diversification à l'international. Les organisateurs rappellent que «l'Algérie peine à placer des produits agricoles sur les marchés extérieurs. Truffes, oignons sauvages, graines de caroube et dattes constituent l'essentiel des produits agricoles exportés en 2009. Les recettes engrangées ne dépassent guère les 14 millions de dollars pour les dattes fraîches et atteignent à peine 4 millions de dollars pour les oignons et échalotes». Pour l'Algex, la filière agricole algérienne doit impérativement opérer sa mutation en organisant son marché domestique, en adaptant et en modernisant ses systèmes de production, en maîtrisant les circuits de commercialisation et de la chaîne logistique, en s'engageant dans la certification et la normalisation HACCP pour s'approprier les bonnes pratiques agricoles et en mettant en avant les éléments différenciateurs des produits du terroir par l'intégration d'une indication géographique (IG), si elle veut s'insérer dans la nouvelle configuration agroalimentaire mondiale et atteindre une meilleure performance à l'export». Concernant le poisson, l'Algérie reste un marché faiblement exportateur comparativement à nos voisins. Nos exportations ont totalisé 2.000 tonnes en 2009 représentant une valeur de 9,31 millions de dollars US. La crevette se réserve la part la plus importante avec une valeur de 4,76 millions de dollars US rouge, du poulpe, de la sardine et de la langouste.