Le ministère des Ressources en eau s'atèle à mettre en place une stratégie de prise en charge de l'assainissement des eaux dans les zones rurales, a déclaré dans son intervention lors de la 6ème édition du salon «Pollutec» à Oran, le directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère. M. Ahcene Ait Amara a précisé que «la question de l'assainissement en zones rurales est une priorité pour le secteur et revêt un intérêt primordial au quinquennat 2010-2014».Il a annoncé que «les années à venir seront consacrées à l'assainissement dans les zones rurales». Le conférencier a mis en exergue les efforts de l'Etat dans la lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH), signalons qu'à cet effet, que le nombre des fosses septiques a été considérablement réduit grâce aux réseaux réalisés chaque année.» Il a indiqué que «le taux de raccordement dans ce domaine est estimé à plus de 86 % au niveau national».Il a rappelé qu'une enquête réalisée en 2006 avait permis de dénombrer 30.000 fosses septiques à l'échelle nationale. M. Ahcene Ait Amara a par ailleurs, relevé lors de son intervention au thème de l'assainissement en Algérie, que le nombre de stations de traitement des eaux usées en exploitation est estimé à plus de 100 contre 28 stations dans les années quatre-vingt, alors que 74 autres stations sont en cours de réalisation. Annoncé les projets avenir, il abordera entre autres celui de récupération du gaz méthane à la STEP d'Oran. A ce propos il dira, « Le ministère des Ressources en eau envisage de concrétiser un projet de récupération du gaz méthane à partir de la station de traitement des eaux usées (STEP) de la commune d'El Kerma (Oran). ». Il a indiqué que ce projet est en cours de montage pour le lancement de cette expérience de récupération du gaz méthane. En attendant la concrétisation de cette opération, qui permettra la vente et l'exploitation de ce gaz comme source d'énergie électrique pour le fonctionnement des infrastructures des STEP, le ministère de tutelle œuvre à trouver des experts dans ce domaine. Ce projet intervient conformément au protocole de Kyoto visant à réduire les émanations de gaz provoquant l'effet de serre, a-t-il expliqué.