«Pour faire face à la concurrence des entreprises étrangères spécialisées dans le secteur du BTPH qui ont raflé les projets du dernier quinquennat, les entreprises algériennes pourront se constituer en Groupement pour prendre en charge les projets d'envergure», a annoncé le Président de l'Association générale des entrepreneurs algériens AGEA, lors d'un point de presse organisé hier à Oran.Ceci est une première, il s'agit d'un des amendements apportés au code des marchés, qui favorise les entreprises algériennes également dans l'obtention des marchés publics, a ajouté la même source. Selon le président de l'AGEA, M.Khelloufi, «aucune entreprise algérienne privée de bâtiment ne peut prendre, en charge un projet de construction d'au-delà 500 logements, c'est ce qui a ouvert les portes aux entreprises étrangères, qui sous-traitent par la suite avec les entrepreneurs locaux. En fait, ce sont ces derniers qui ont réalisé les grands projets attribués aux étrangers, qui n'ont apporté ni qualité ni de nouvelles technologies au secteur du bâtiment dans notre pays et qui ont tout de même bénéficié de grandes facilitations, celles que le nouveau Code des marchés nous accordera». Le Président de l'AGEA ajoutera que «les grandes lignes du nouveau code des marchés seront présentées lors des 2èmes assises du BTPH qui seront organisées les 17 et 18 juin prochains au Palais des expositions d'Oran». Ces assises sont, en fait, organisées par l'AGEA, et seront parrainées par quatre ministères, à savoir celui de l'Habitat, des Travaux publics des Ressources en eau et des Finances. Elles seront placées sous le thème «la qualité du bâti au service du quinquennat». La même source fera savoir que «les entrepreneurs algériens veulent passer à la qualité dans l'exécution des projets qu'ils comptent rafler pour ce nouveau quinquennat». Sachant que le montant des projets inscrits pour cette période dans le secteur du bâtiment est de l'ordre de 30 millions de dollars, il indiquera que «le nombre des entreprises du BTPH est en hausse, vu que le pays est en chantier, au premier trimestre de l'année en cours, 38% des demandes de registre de commerce sont relatives à ce type d'entreprises qui représentent 68% des entreprise existantes en Algérie qui sont de l'ordre de 260.000». S'agissant de la crise du ciment, qui ralentit le secteur de l'habitat, il dira «un débat franc sera engagé à propos de cette problématique, lors des assises qui enregistreront la participation du PDG de la société de gestion des cimenteries. Tous les acteurs du secteur du bâtiment se rejettent les accusations d'être à l'origine de cette crise. Nous-mêmes avons été accusés de spéculation. Nous ne sommes pas des spéculateurs mais des bâtisseurs». Il a souligné dans ce contexte «les quantité de ciments produites par les cimenteries nationales peuvent répondre à la demande, en fait elles produisent 18 millions de tonnes, alors que nous avons besoin de 15 millions de tonnes, le problème pourra être résolu sans avoir recours à l'importation du ciment». M.Khelloufi a ajouté que toutes les difficultés rencontrées par l'entreprise de bâtiment algérienne privée seront débattues lors de ces assises qui promettent un espace de débats et d'échanges d'idées et d'expériences. Il a annoncé la participation d'entreprises et d'experts en bâtiment étrangers, originaires d'Espagne, de France de la Tunisie et du Maroc. Ces derniers partageront leur expérience en matière de restauration et de création de nouvelles villes avec les entrepreneurs algériens, qui participeront en masse à ces assises qui enregistreront également une exposition de matériaux de constructions.