L'efficacité de la gestion des budgets communaux et son incidence sur l'efficience du développement local nécessitent l'application d'un contrôle rigoureux préalable sur les dépenses. Encore faut-il que ce contrôle soit mené de manière méthodique pour éviter à la fois la complaisance et les abus bureaucratiques sclérosants. C'est dans cet esprit, qu'une rencontre initiée par le ministère de l'intérieur a regroupé, hier à Béchar, les présidents et les secrétaires généraux des APC, les responsables des services financiers, les directeurs locaux du plan et de l'aménagement du territoire ainsi que ceux des autres institutions financières locales de cinq wilayas du sud-ouest du pays (Bechar, Adrar, Tindouf, El Bayadh et Naama) Animée par deux responsables aux ministères de l'intérieur et des collectivités locales et des finances, cette rencontre s'inscrit au titre des actions des deux ministères pour l'approfondissement des connaissances en matière de gestion financière des budgets communaux, a indiqué le directeur des finances locales au ministère de l'intérieur et des collectivités locales, M. Amar Assam. Elle vient également en application des décisions du comité interministériel (Intérieur et Finances) visant l'amélioration de la gestion financière des communes et pallier les «insuffisances» enregistrées dans ce domaine au niveau des collectivités locales, a-t-il ajouté. Le représentant du ministère des finances a, pour sa part, indiqué que cette rencontre permettra de mettre en place un «environnement adéquat» pour la concrétisation des objectifs du programme des investissements publics (2010-2014) d'un montant de 286 milliards de dollars, mobilisé par l'Etat pour le développement du pays. «Le contrôle préalable des dépenses obligatoires des communes est un moyen préventif de la gestion financière des communes et constitue un outil efficace dans l'élaboration et la gestion des paramètres de développement local», a-t-il souligné. L'entrée en vigueur, dés cette année, de ce type de contrôle au niveau des communes des chefs-lieux de wilayas et de daïras avant sa généralisation en 2012 à l'ensemble des Assemblées populaires communales (APC) du pays, va permettre «plus d'efficacité et de transparence dans la gestion financière des communes», a affirmé le représentant du ministère de l'intérieur et des collectivités locales.