Pour en finir avec l'informel qui annihile tous les efforts du gouvernement portant sur la modernisation du marché algérien, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada a annoncé, ce jeudi, devant les parlementaires, une série de mesures. A ce sujet, le ministre a indiqué que le dernier communiqué du Conseil des ministres a largement évoqué cette situation et les modalités de renforcement du contrôle, quant à l'«instabilité» des marchés. Quant aux bilans des différentes structures de contrôle, elles ont effectué 658.000 interventions en 2009 qui ont permis d'enregistrer 78.000 infractions, ‘engagé 74.000 poursuites judiciaires, la saisie de marchandises d'une valeur de 270 millions de DA et la fermeture de 2500 locaux commerciaux. Les mêmes services ont enregistré, selon M. Benbada, 36.000 infractions liées à la vente de produits et aux services sans factures, 36.000 infractions liées au non-affichage des prix, 25 infractions pour détention de stocks illégaux et 2600 infractions liées au changement d'activité commerciale. Il a affirmé qu'il a été décidé de rattraper ce manque au niveau des marchés de gros et de détail par la mise à niveau des vieux marchés et la mise en place d'un nouveau programme basé essentiellement sur la création de nouveaux marchés de gros, de marchés couverts et de marchés de proximité ainsi que des abattoirs à travers le territoire national. Le ministre a estimé que ces mesures contribueront à résoudre le problème des vendeurs à la sauvette, à améliorer l'état des marchés en gros et à assurer une meilleure organisation des impôts. Concernant le contrôle économique et la répression des fraudes assurés par plusieurs secteurs ministériels, le ministre a précisé que tous les moyens ont été mobilisés notamment à travers la mise en place d'un programme intense de contrôle et le renforcement de la présence des agents de l'Etat sur les lieux. Il a rappelé, à cet effet, que le programme quinquennal prévoit de doter les servies de contrôle du ministère de 7000 nouveaux cadres dont 1000 recrutés cette année pour renforcer les 2500 agents actuels. In fine, il a été également décidé la création d'une nouvelle société nationale de réalisation et de gestion des marchés au niveau national avant la fin 2010 tout en chargeant la société des participations de l'Etat de production animale (Proda) de créer des espaces tels les abattoirs et les centres de stockage.