Rachida T. Les artistes algériens auront enfin leur mutuelle. «Le projet est en chantier. On travaille avec le ministère de la Sécurité sociale pour la création d'une grande mutuelle des artistes. Il y a un grand travail de sensibilisation qui est en train d'être fait par notre département ministériel auprès des artistes algériens», a annoncé, hier sur les ondes de la chaîne III, Noureddine Lardjan, directeur de l'organisation et de la diffusion du produit culturel et artistique au ministère de la Culture. La mutuelle des artistes algériens pourra voir le jour au cours de la prochaine année. Le projet vise à améliorer le vécu des artistes grâce à la solidarité et l'entraide de toute la corporation. Cette mutuelle, une société de personnes à but non lucratif, va agir avant tout pour l'intérêt de ses adhérents. La mutuelle se distingue des compagnies d'assurance de par son fonctionnement interne qui est démocratique et non pas lié à l'apport de capital. Le niveau des cotisations est indépendant du risque individuel des adhérents. Il demeure accessible à tous, quels que soient les revenus ou l'état de santé, que l'on soit en début de carrière ou à la retraite. De plus, il n'y a pas de sélection selon l'état de santé. Dans une mutuelle, le risque maladie est mutualisé et les coûts répartis de manière solidaire: chacun paie selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. «Il y a un autre travail parallèle mené par le ministère de tutelle pour promouvoir la situation des artistes algériens. Nous avons institué, à ce jour, 107 festivals à travers le territoire national», révèle le même responsable. Le théâtre et les salles de cinéma Autre projet du département ministériel de Khalida Toumi, la création d'une entreprise nationale de production cinématographique. «Un projet de loi va prendre en charge les problèmes du monde de cinéma en Algérie. L'Etat accompagnera désormais les producteurs dans leurs projets. Le privé sera également encouragé pour produire davantage», souligne le même responsable. Le ministère de la Culture a aussi entamé un ambitieux programme pour la récupération et la réhabilitation des salles de cinéma. «On œuvre pour la récupération au moins de deux salles de cinéma dans chaque wilaya du pays. Nous menons également un plan de réhabilitation des salles de cinéma», précise-t-il. Sur les 17 salles de cinéma répertoriées au niveau national, 14 sont en cours de réhabilitation. «Nous disposons de 800 millions de dinars pour subventionner une vingtaine de productions cinématographiques par an. L'Etat couvre à travers les subventions entre 30 à 40% des frais des produits cinématographiques», affirme-t-il. Selon le même responsable, ces efforts consentis par son département ministériel tendent tout d'abord à permettre aux artistes algériens de gagner dignement leur vie. Autre annonce faite par Noureddine Lardjan est la promulgation du décret présidentiel portant création du Centre national du livre (CNL). Le nouveau centre sera l'instrument de l'application de la politique du livre en Algérie. Le ministère de la Culture projette aussi l'ouverture d'une trentaine de théâtres à travers le pays entre 2012 et 2014. R.T.