Le 50e anniversaire de la tenue de la conférence maghrébine en 1958, ayant regroupé les partis maghrébins, dont le Front de libération nationale (FLN), le parti du Néo-Doustour tunisien et le parti marocain de l'Istiqlal, a été célébré, samedi à Tanger. A cette occasion, le secrétaire général de l'UMA, M. Habib Benyahia, a estimé que "la célébration de cette date historique s'inscrit dans le cadre du sermon de fidélité fait à des générations consécutives de militants, qui ont véritablement cru en cet idéal et l'ont consacré en tant que réalité qui consolide les liens de fraternité induits par notre appartenance à la même race et notre partage de la même langue, de la même religion et de même la civilisation". En effet, le secrétaire général de l'UMA a mis l'accent sur l'attachement à l'option maghrébine en tant que choix stratégique pour l'avenir de cette région, à la faveur de la formation d'ensembles régionaux et l'avancée de la mondialisation. Pour cela, M. Benyahia a appelé à accélérer la réalisation des objectifs de l'Union, notamment par le parachèvement de la stratégie maghrébine de développement commun "qui doit débuter par la mise en oeuvre des quatre étapes approuvées par les dirigeants maghrébins lors du sommet tenu en 1991, afin de soutenir l'édification de sociétés maghrébines vivant dans la sécurité, la stabilité et bénéficiant des fruits de l'intégration maghrébine". En outre le secrétaire général de l'UMA invite la société civile à participer activement à l'édification du grand Maghreb, compte tenu du rôle majeur qui leur incombe pour exprimer les attentes des populations. Rappelons que le sommet de Zeralda en 1988 et de Marrakech en 1989 ainsi que les autres rencontres de haut niveau qui ont suivi dans les autres pays du Maghreb représentent des dates phares dans le processus d'édification maghrébine. Il a, enfin émis le vœu que toutes les conditions soient réunies pour la tenue du 7e sommet de l'UMA dans les meilleurs délais en réponse aux aspirations des peuples de la région à davantage de solidarité. Aussi, des intellectuels et des personnalités du monde de la culture ont appelé à accélérer la construction de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et à dépasser les obstacles qui entravent son aboutissement. Selon M. Ismaïl Hamdani, ancien Chef du gouvernement, l'étape actuelle impose une réflexion sérieuse pour trouver "une formule qui contribue efficacement" à sortir de la récession que connaissent les structures de l'Union. De sont côté, M. Said Mokadem, secrétaire général du Conseil consultatif maghrébin, a considéré que la conjoncture actuelle nécessite la mise en place de mécanismes de redynamisation des structures de l'UMA et d'une "stratégie claire en matière de partenariat". Il a estimé également que la priorité doit être accordée à la "réalisation des intérêts communs des peuples maghrébins qui aspirent à une véritable union maghrébine loin des calculs étroits". Cependant la construction maghrébine passe par le règlement définitif en premier lieu du conflit du Sahara occidental. Le contexte mondial actuel, interpelle les pays du Maghreb à trouver des mécanismes de négociations avec les pôles économiques mondiaux et diversifier les relations de coopération avec différents pays en renforçant le rôle de l'UMA afin d'en faire une force ayant un poids aux plans régional et international, capable de préserver les intérêts économiques et culturels des peuples du Maghreb.