Les entraves d'ordre administratif ou financier sont souvent décriées par les prometteurs qui se présentent dans les agences des différents dispositifs ou encore aux banques avec dans les bagages un projet à réaliser. Et même s'il est vrai que certains créneaux choisis sont saturés faute d'étude du marché, une des conditions, pourtant pour la pérennité des entreprises qui arrivent à se frayer un chemin. Les contraintes se posent néanmoins pour ceux qui apportent du nouveau. En ce sens, des allégements s'imposent pour booster les dispositifs mis en place. Le ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat a annoncé dans ce registre une série de nouvelles mesures. La plus importante a trait au volet financier des projets. Ainsi, est-il prévu le traitement des dossiers dans le cadre du dispositif de soutien à l'emploi des jeunes, par les banques dans un délai de trois mois. Une mesure qui sera effective grâce “à la décentralisation des décisions d'octroi de crédit”, a souligné Mustapha Benbada en visite dans la wilaya de M'sila. C'est là donc une décision qui vient mettre en application les orientations prises lors du dernier Conseil de gouvernement qui a appelé les responsables des dispositifs d'emploi “à accompagner les jeunes porteurs de projets auprès des banques et à discuter leurs décisions (de rejet), si elles ne sont pas justifiées par des motifs objectifs ”. La formation reste toutefois le parent pauvre dans la création des PME. Un effort est consenti ces dernières années et les fruits sont là. Selon Mustapha Benbada l'opération de mise à niveau a profité à “7 000 artisans formés aux méthodes de création et de gestion des entreprises”. Par ailleurs, “l'ouverture de 52 maisons de l'artisanat offre aux artisans des débouchés pour la commercialisation de leurs produits”, a déclaré le ministre, qui a souligné au passage qu'un “autre programme sera lancé de concert avec l'Union européenne”. Ce programme visera, selon Benbada à “l'amélioration des capacités des entreprises à s'adapter aux exigences de l'économie mondiale et à préserver leurs parts sur le marché national”. Le ministre de la PME a également mis en avant le montant des financements accordés par les banques publiques qui a touché “150 000 PME et la part des crédits accordés au privé est passée de 43% à 55,4% en 2007 pour un montant de 70 milliards de dinars”.Il a signalé également que la Caisse de garantie des crédits des PME a retenu, jusqu'à février 2008, 261 dossiers d'investissement utiles garantis pour 6,935 milliards de dinars.