C'est sur fond de tension que se sont poursuivis les travaux du 4e congrès du MSP ouvert mardi dernier à la coupole à Alger. Cependant les premiers indices semblent favorables au président sortant Aboudjerra Soltani après que le bureau national du congrès proposé par la commission préparatoire du congrès eut été dissout suite au vote organisé ce jeudi. Ce sont 791 congressistes qui ont voté contre ce bureau contre 511 voix pour son maintien. A noter que le vote s'est déroulé avec bulletin secret. Par ailleurs , il a été convenu que l'élection du président du parti sera soumise aux congressistes et non au Madjliss Echourra , ce qui est un appui très fort pour Soltani. L'ordre du jour proposé également par la commission préparatoire a été rejeté par 728 congressistes contre 568 pour son maintien. A noter que parmi les points inscrits dans cet ordre de jour, qu'en cas de désaccord, il y aurait recours au Madjliss Echourra qui soutient Menasra. Un autre indice en faveur de Soltani, le règlement intérieur proposé par la commission préparatoire du congrès a été aussi rejeté. Il est stipulé dans ce règlement qu'en cas de désaccord sur l'élection du président du parti, l'opération sera prise en charge par le Madjliss Echourra. Le congrès du MSP, qui n'a débuté en réalité que jeudi, a vu également la présentation du bilan moral et financier du mandat de Soltani. Il y a eu un accord sur quatre points. Pour ce qui est de l'organisation, il a été convenu un "d'une coprésidence du congrès par la commission et le bureau national du MSP". Aussi, le président du bureau du congrès a le droit de désigner 5% des délégués. Et dans le cas où le bureau sera dissous, le nouveau bureau sera composé de 3 représentants de chaque partie, avec un président neutre. A noter que les travaux du congrès se sont poursuivis jusqu'à hier dans la soirée après l'installation des commissions, politique et éducative, politique générale, les statuts et l'organisation. Il y a lieu de souligner qu'une réunion a été tenue mardi soir suite à laquelle il a été convenu de revoir les préparatifs du congrès de manière à garantir davantage de fluidité et à préserver les relations. Selon Soltani, de telles difficultés sont propres à tous les congrès démocratiques précisant qu'"il ne tient aucune partie pour responsable". Dans les coulisses, une forte tension entre les partisans de Soltani, qui aspire à un second mandat à la tête du mouvement, et ceux de Menasra, son concurrent a été ressentie. Dans ce contexte, Soltani a souligné qu'il ne voulait pas un congrès dont la crédibilité serait mise en cause, mais plutôt un congrès sain, intègre et souverain où les congressistes pourront évaluer les hommes et les programmes en toute liberté. Pour sa part, Menasra a exprimé son vœu que les choses se déroulent dans la transparence et aboutissent à un consensus.