La course à la présidence du premier parti islamiste s'intensifie à la veille de la tenue du 4e congrès national du MSP. La bataille de leadership entre l'actuel chef du mouvement, Aboudjerra Soltani et son concurrent, le vice- président Abdelmadjid Menasra, se poursuit et chacun crie déjà victoire. Hier, c'était au tour de l'actuel président, M. Soltani, de riposter à ses détracteurs, à leur tête Menasra qui lui reproche d'avoir failli à sa mission. Pour rappel, les opposants de Aboudjerra Soltani ont pesé de tout leur poids au sein du conseil consultatif du parti pour l'obliger à démissionner. A titre d'exemple, le récent projet de loi approuvé par ledit conseil interdisant le cumul des fonctions. Autrement dit, l'actuel chef ne peut se présenter comme candidat s'il ne quitte pas l'Exécutif. A ce propos, le conférencier a tenu à préciser que les propositions du conseil consultatif ne seront pas appliquées sans l'aval des congressistes. En clair, «on ne peut pas interdire à l'actuel président de se porter candidat au prochain congrès», soutient-il. Et d'ajouter : «On ne peut imaginer que les 208 membres du Majlis echoura décident à la place des 1 400 congressistes qui représentent la base du parti.» Lui emboîtant le pas, Mohamed Djoumoua, porte-parole de cette formation politique, expliquera la différence entre la loi adoptée, qui est contraignante et une autre proposée au débat comme celle concernant le cumul des mandats et qui sera soumise au vote lors du congrès les 29, 30 avril et le 1er mai. D'après lui, «la volonté des congressistes sera respectée». Par ailleurs, tout en indiquant que la transparence la plus totale marquera les travaux du congrès mardi prochain à la Coupole, le chef de l'ex-Hamas a exhorté les militants du MSP à respecter les règles du jeu avec «fair-play» et que «le meilleur gagne», conclut-il. Soltani succédera à lui-même ! D'après le porte-parole du MSP, les partisans de Menasra ne représentent que 20% des délégués. Ce qui veut dire que cela constituera une minorité au prochain congrès, tandis que la majorité serait avec l'actuel président, en l'occurrence, M. Soltani.