Le patrimoine forestier de la wilaya de Blida avec ses riches variétés forestières floristiques et faunistiques fait l'objet de la part des services de la conservation des forêts d'une surveillance accrue en vue de décourager toute velléité de braconnage par la mise en place d'un système de barrages routiers et forestiers. "Si le braconnage est particulièrement inexistant, le trafic et l'abattage illicite de bois reste courant dans la wilaya", reconnaît-on à la conservation des forêts de la wilaya. En 2006, la conservation des forêts a dressé 28 P.V pour coupe illicite de bois au niveau de la plaine de la Mitidja, selon un bilan des services concernés. Il s'agit, selon les mêmes services de 185 mètres cubes de bois d'eucalyptus et de cyprès utilisés comme brise-vent pour protéger les exploitations agricoles et plus particulièrement les vergers agrumicoles. Ce bois est destiné à la fabrication d'emballages pour les produits agricoles par les nombreuses scieries qui ont foisonné dans la zone Boufarik-Soumaa-Bouinan où l'on a recensé près de 50 unités semi industrielles par lesquelles le gros du trafic de bois transite pour être transformé. En matière de colportage illicite de bois, la conservation des forêts a dressé deux P.V seulement durant l'année 2006 contre 10 en 2005, ce qui dénote, estiment les experts forestiers de la nette régression de ce phénomène grâce à la mise en place de ce système de contrôle devenu de plus en plus opérant avec le concours des services de sécurité. S'agissant de l'exploitation régulière du bois, la conservation des forêts de la wilaya de Blida a réalisé en 2006, 783 mètres cubes de bois, toutes espèces confondues. Ce bois est vendu par cette structure par adjudication aux exploitants forestiers qui le revendent aux industriels et artisans. Par le passé, l'exploitation, à la limite de la légalité, de certaines variétés forestières sur le piémont de l'Atlas blidéen a généré toute une industrie du bois dans la région de Boufarik, Bouinan et Halouia. En bois de coupe ou en bois d'œvre, la forêt de Chréa constituait une véritable manne financière pour les scieries locales dont plusieurs ont du arrêter leur activité alors que les autres sont actuellement approvisionnées de diverses régions du pays par des concessionnaires de forêts.