"Les Douanes algériennes restent l'un des piliers en matière de suivi des activités et des travaux de l'organisation mondiale des douanes. Il y a une connivence, une participation entre le secrétaire général et les douanes algériennes qui est très forte. J'espère qu'avec le nouveau secrétaire général de l'OMD, on aura toujours le même degré d'intensité de participation entre les deux partenaires". C'est ce qu'a déclaré, jeudi à Dakar, le secrétaire général de l'Organisation mondiale des douanes (OMD), Michel Danet. Rencontré, par l'APS, en marge de la 13e conférence des directeurs généraux des douanes de la région de l'OMD pour l'Afrique de l'Ouest et Centrale, M. Danet, ancien cadre de la douane française, a affirmé qu'il y a d'excellentes relations entre l'OMD et les Douanes algériennes, qu'il a qualifiée de l'un des "piliers" de l'organisation internationale. "l'Algérie qui est un grand pays producteur de gaz et de pétrole et aux grandes capacités pour attirer les investissements étrangers, s'est attelée à moderniser et reformer son administration douanière pour répondre effectivement aux attentes des investisseurs étrangers" expliquera-t-il.Il est, par ailleurs, utile de préciser que cette rencontre se tient dans un contexte de fin de mandat pour l'actuel secrétaire général de l'Organisation mondiale des douanes, M. Michel Danet. Parmi les postulants à sa succession, on citera l'ancien Directeur général des douanes sénégalais, Boubacar Camara. Cette conférence constitue, donc, un enjeu majeur pour les candidats qui feront connaître à cette occasion, devant les responsables des douanes, leur programme et leur vision. Une vision plutôt marquée par une série d'événements dans le monde qui n'étaient pas prévisibles et où il a fallu apporter une réponse appropriée. Après le 11 septembre 2001, l'organisation a été, en effet, obligée de se pencher sur la facilitation et la sécurité des échanges commerciaux. Avant, il était question de travailler sur les dossiers traditionnels, telles la facilitation des échanges ou la lutte contre la fraude, entre autres. L'organisation a depuis, pris des mesures d'accompagnement des administrations douanières nationales dans la réforme et la modernisation par une politique de renforcement des capacités qui est en cours et qui est destinée à préparer les douanes à être des douanes du 21e siècle. Ce programme de renforcement des capacités concerne 120 administrations douanières ayant demandé à l'OMD de les accompagner dans ce processus. Selon le premier responsable de l'organisation, il s'agit d'un programme qui se déroule en trois phases. La première étape consiste à faire un diagnostic général de la douane à accompagner, la deuxième, c'est l'élaboration, avec le consentement de la douane concernée, d'un plan d'action destiné à améliorer son niveau, alors que la troisième phase est la mise en oeuvre sur plusieurs années d'une politique poussée à l'intérieur de la douane auprès des personnels et des structures pour moderniser effectivement cette administration douanière. Dans ce contexte, M. Danet a expliqué que la deuxième phase du dispositif de renforcement des capacités reste "la plus difficile" car, a-t-il dit, "si le pays est volontaire pour élaborer un plan d'action destiné à améliorer le niveau de sa douane, il ne faut pas se limiter uniquement à la formation sur telle ou telle matière". "Il faut vraiment changer la culture, la mentalité et peut être la loi douanière pour l'adapter aux standards internationaux. C'est un travail qui se fait en accord avec la douane et les autorités politiques qui doivent s'y engager", a-t-il indiqué. Seule organisation compétente au niveau international en matière douanière et porte-parole de la communauté douanière internationale, l'OMD qui traite 98 % du commerce mondial, représente aujourd'hui 173 administrations des douanes se trouvant à travers le monde.